1er mai : Unia et le peuple en union à Fleurier !
Aujourd’hui, 1er mai, le syndicat Unia a profité du (presque) printemps pour « aller en terrasse ». C’est devant son bâtiment, à la Place de la Gare de Fleurier, qu’une belle foule s’est rassemblée à partir de 11 heures pour « fêter le travail ». En réalité, le terme fêter n’était pas le plus approprié pour bon nombre de citoyens. Solidarité, union, lutte, partage des richesses et convictions profondes résument bien mieux cette journée qui s’est accompagnée de musique, de paella et de soupe aux pois. De ce moment populaire est ressorti une certitude : celle de l’absolue nécessité de lutter ensemble « face à la droite qui tente de nous désunir en opposant les partisans de la cause des travailleurs ».
Des interventions complémentaires
Plusieurs personnalités politiques neuchâteloises et vallonnières de « premier plan » faisaient partie de la foule présente à Fleurier. Mais ce sont des voix que l’on a moins l’habitude d’entendre qui ont eu droit au micro. La voix du peuple ! Vous en aurez un retour complet et détaillé prochainement dans le Courrier. Il a notamment été question d’un partage de pouvoir plus équitable entre hommes et femmes et entre travailleurs et employeurs. C’est la conseillère générale Cécile Mermet (PS) qui a soulevé cette thématique en soulignant l’importance « d’apprendre à mieux travailler (dans le sens revoir notre rapport au travail)« . Mathias Bobillier (président des jeunes POP neuchâtelois) s’est quant à lui demandé « qui crée les richesses et qui en profite ? » Membre du syndicat Unia, Catherine Comte lui a répondu lors de sa prise de parole : « Les travailleurs créent les richesses et d’autres en profitent. Leurs droits sont attaqués partout en Europe et ce sont les grands patrons ainsi que la finance qui sont les gagnants ».
La stratégie plus habile de la droite
Le sujet du clivage gauche-droite a bien entendu été débattu. Et il a rapidement été fait état que les partis de droite avançaient avec une bien meilleure stratégie que ceux de gauche. « La droite tente de nous désunir en opposant les travailleuses et les travailleurs entre eux sur des détails qui n’ont aucune importance dans notre lutte (opposition jeune-vieux, homme-femme, Suisse-étranger,…). Ne tombons pas dans leur piège car, eux, ne se divisent pas lorsqu’ils s’agit de défendre leurs propres intérêts. C’est uniquement en restons ensemble que nous parviendrons à obtenir le changement de système, plus juste, que l’on souhaite », a lancé Léa Aligizakis (membre du POP neuchâtelois). L’importance des acquis, obtenus lors de combats sociaux passés, a également été soulignée.
Kevin Vaucher