Danser par-delà les frontières
L’Association Danse Neuchâtel (ADN) est née en 1996 par la volonté de deux personnalités régionales : Josiane Cuche et François Nyffeler. Créée autour d’une école de danse, l’association a rapidement invité des artistes et monté des spectacles pour partager son art avec le public neuchâtelois. Depuis fin 2016, c’est Philippe Olza qui a repris le flambeau pour repenser l’ADN. L’homme multiplie les partenariats, crée des ponts entre différents univers et étoffe considérablement l’offre d’événements. Entre 2018 et 2023, la programmation passe de 21 à 43 spectacles et de 10 à 18 événements de médiation par an (ateliers, débats, expositions, conférences…). Au Vallon, l’association a notamment collaboré avec « Môtiers Art en plein air » en 2021.
Danse, échanges et histoire
Intensifier la présence d’ADN au sein de tout le canton et notamment au Val-de-Travers : c’est aussi une des missions que s’est imposée Philippe Olza au cours de sa présidence. Si on donne l’impression d’en parler au passé, c’est qu’il a décidé de passer la main à la jeune génération. Il a encore un peu de temps car la bascule aura lieu en 2025 seulement. Mais avant de partir, il tient à créer de nouvelles synergies. Un projet concerne tout particulièrement le Vallon. Celui d’un partenariat avec le « Manoir Mouthier Haute-Pierre ». Le Centre d’Art français est situé à une vingtaine de kilomètres de la frontière suisse. En 2024, il se lie à l’ADN pour un projet en trois temps fait de danse, d’échanges et de plongées dans l’Histoire des lieux.
Toutes les routes mènent au Val-de-Travers ?
Ainsi, un projet participatif de danse-déambulation cheminera avec des artistes chorégraphiques neuchâtelois et franc-comtois, sur la frontière, notamment sur le plateau des Verrières, sur les traces du peintre Gustave Courbet. Un artiste dont l’Histoire a retenu son « chemin d’exil » depuis sa région natale du Doubs vers Fleurier et le Val-de-Travers, jusqu’à La-Tour-de-Peilz. À l’instar de l’itinérance de Jean-Jacques Rousseau à Môtiers en son temps. « C’est quelque chose qui me tient à cœur et que nous sommes en train de mettre sur pied. Il y a encore des détails à régler mais nous avons le temps. Les événements vallonniers auront principalement lieu durant le 2e semestre de l’année. Nous vous les dévoilerons bien volontiers dans le Courrier d’ici à quelques mois », déroule Philippe Olza. Calme, la patience est un art…
Kevin Vaucher