Festival 100% suisse
Trouble A voit un peu plus net !
La première édition de Trouble A a connu quelques succès et certaines désillusions en juillet 2023. Le festival avait vu peut-être trop gros, trop vite. Au final, il avait été sanctionné par une affluence décevante et un échec financier. Aujourd’hui, malgré les dettes ouvertes, la blessure se referme peu à peu. Couplé à l’abnégation du comité, le soutien des sponsors et de la commune de Val-de-Travers permettent d’envisager une deuxième édition.
L’annonce a été faite samedi soir à espaceVal. Preuve de l’attachement d’une partie de la population à ce nouveau festival, quelque 150 personnes étaient présentes au repas de soutien de Trouble A. Son fondateur Patrice Jeanneret a laissé filer l’information sous des applaudissements nourris : « La deuxième édition de Trouble A aura lieu du 13 au 15 septembre. » Les bénévoles ne vont pas jeûner durant le week-end du Jeûne fédéral.
Budget amputé de 100’000 francs
Cette bonne nouvelle s’accompagne toutefois d’un brusque retour sur terre. Certains volontaires ont quitté le navire et le comité a dû être resserré autour de son noyau. Le chapiteau de la grande scène sera 2.5 fois plus étroit que celui de 2023 et le nombre d’artistes passe de 24 à 15, soit 5 par soirée. Finalement, le budget a été amputé de 100’000 francs et il s’établit désormais à 400’000 francs. « En dessous de ce montant, c’est impossible de faire tourner un festival, même 100% suisse, sur trois jours », plaide Patrice Jeanneret.
Rendez-vous reculé de 2 mois
Si les ingrédients changent, la recette de base n’évolue pas. C’est toujours aux Lerreux, et sur deux scènes, que l’exhibition musicale se tiendra. En revanche, ce ne sera pas en plein mois de juillet mais deux mois plus tard. Du 13 au 15 septembre. « Entre les départs en vacances et les fêtes estivales comme les promos du Locle, nous ne voulions pas repartir au casse-pipe. » C’est effectivement plus sage. D’autant plus que les organisateurs doivent maintenant s’agiter sur deux fronts en même temps. Celui des dettes à effacer et celui de la deuxième édition à ne pas manquer.
Programmation 2024 : forte demande des artistes
« Nous avons la chance d’être épaulés par la commune de Val-de-Travers et d’avoir des créanciers compréhensifs. Certains nous ont même poussés à ne pas lâcher », s’émeut Patrice Jeanneret. Des solutions d’échelonnements de paiements ont été trouvées. En coulisses, la programmation 2024 est déjà bien avancée. « Avec toutes les demandes que nous recevons, nous avons de quoi valider les six prochaines cuvées », plaisante Pascal Magnin qui assure le trait d’union avec les artistes. « Les contrats ne sont pas encore signés donc on ne peut pas en dire plus pour le moment. On sortira du silence au mois de mars dans le Courrier », promet-il. Nous y verrons ainsi encore un peu plus net…
Kevin Vaucher