Grand-Cachot-de-Vent
L’invitation au voyage de Pierre Favre et Samuel Blaser
C’est un magnifique voyage de soixante minutes qu’ont offert Pierre Favre et Samuel Blaser aux très nombreux spectateurs présents, dimanche dernier, à la Ferme du Grand-Cachot-de-Vent. Un voyage dans divers continents, par des chemins tantôt doux et colorés, tantôt arides et escarpés, au gré de leurs inspirations respectives. En suivant tantôt les rythmes du percussionniste Pierre Favre, tantôt les harmonies du trombone de Samuel Blaser et son extraordinaire tessiture.
Les deux musiciens neuchâtelois à la réputation internationale parcourent le monde. Cette étape au Grand-Cachot-de-Vent, tout comme en 2019, constitue donc une incroyable opportunité de se laisser aspirer par les méandres des improvisations qu’offre le jazz… Que votre oreille soit attirée par les sons voluptueux issus de l’instrument de Samuel Blaser ou par les baguettes et les balais de Pierre Favre, jamais vous ne vous perdrez car, eux, savent parfaitement où ils souhaitent vous mener. Sans toujours connaître les chemins de traverse qu’ils parcourent, la maîtrise est telle, leur sérénité surtout, vous vous laissez entraîner dans ces volutes que le jazz parvient à créer. Les rendez-vous ne sont jamais prévus mais toujours présents. Ce bonheur ainsi atteint grâce à la connivence de Pierre et Samuel, au travers de leurs échanges, de leurs rencontres, contamine les visages d’abord, les corps ensuite, de tous les spectateurs. Comment ne pas être empli de joie à découvrir le large sourire de Pierre Favre lorsqu’il écoute les histoires racontées par Samuel Blaser, à son tour incité à le rejoindre dans ses rythmes. Ou l’inverse… Vous ressortez envoûté par la beauté des sons du trombone, subjugué par la tonicité d’un fabuleux batteur de 87 ans, donc transformé !
Merci à Blaise Oesch, secrétaire de la Fondation de la Ferme du Grand-Cachot-de-Vent, de nous avoir convié à cet événement. À un tel rendez-vous avec les sommets du jazz…
Claude-Alain Kleiner