Orientation professionnelle
Nouveau succès pour le 18-22 de l’apprentissage
Le 17 novembre avait lieu, au collège de Longereuse, la cinquième édition des 18-22 de l’apprentissage. Un événement mis sur pied en commun entre la commune de Val-de-Travers, le cercle scolaire Jean-Jacques Rousseau et l’office cantonal de l’orientation professionnelle et qui permet la rencontre d’élèves en fin de scolarité et d’employeurs de la région.
Avant l’entretien, on ressent une certaine tension chez les élèves de 11e année présents ce mercredi 17 novembre. Une tension évidente et légitime car pour beaucoup, il s’agit du tout premier entretien professionnel. Mais les élèves peuvent compter sur le conseil et l’accompagnement des conseillères de l’office cantonal de l’orientation professionnelle (OCOSP), Fabienne Dellenbach et Laetitia Le Roy, présentes ce soir-là, pour être dans les meilleures conditions au moment du rendez-vous.
Ce soir, il n’y a pas d’engagement à proprement parler, mais souvent cela débouche sur un stage professionnel,
explique David Hamel, codirecteur du cercle scolaire Jean-Jacques Rousseau (JJR). En effet, les 18-22 de l’apprentissage (ndlr : les rendez-vous se déroulent entre 18 h et 22 h) ont avant tout pour objectif de permettre la rencontre d’élèves en recherche d’apprentissage et de différents employeurs de la région susceptibles d’en proposer dans le secteur recherché.
Pour un peu briser la glace,
illustre Christophe Calame, conseiller communal en charge de la jeunesse et de l’enseignement (DJE). Ainsi, mercredi dernier, 31 entretiens individuels se sont déroulés et concernaient 22 élèves et 7 entreprises du Val-de-Travers.
Concrètement, l’organisation de ces rendez-vous entre élèves et professionnels débutent par les rencontres préalables des adolescents avec l’OCOSP à qui ils font part de leurs souhaits de formation. Pour cette édition, l’éventail des métiers recherchés est vaste, de cuisinier-ère à polymécanicien-ne, en passant par les postes d’employé-e de commerce ou dans le domaine éducatif. Puis, le dicastère de l’économie contacte les entreprises des domaines concernés de la région afin de savoir si elles désirent participer à ces rencontres. Enfin, l’OCOSP joue les entremetteuses en planifiant les entretiens individuels de 15 à 20 minutes. La démarche des 18-22 de l’apprentissage est facultative pour les élèves, mais la participation cette année correspond environ à un cinquième de l’effectif de 11e année.
Concept modifié depuis deux ans
Les 18-22 de l’apprentissage sont nés en 2017 de l’idée de Romuald Babey, ancien directeur du cercle scolaire et de Frédéric Mairy, chef du dicastère de l’économie. La première édition s’était déroulée à la grande salle de Couvet et avait rencontré un certain succès. Néanmoins, le concept a été revu depuis deux ans.
Précédemment, il y avait un aspect speed dating, désormais le format est plus réduit, mais pour plus de sens et de résultat,
note David Hamel, en soulignant le caractère personnalisé et individuel de la nouvelle formule. La question du format interpelle aussi Christophe Calame qui relève l’importance de faire correspondre envies des élèves et offres des entreprises. Le conseiller communal et le codirecteur de l’école JJR estiment que l’évolution de la fréquentation des 18-22 de l’apprentissage est stable, même si cette année constitue une légère baisse. Pourtant, David Hamel n’est pas pessimiste.
Le nombre d’élèves dépend beaucoup de la nature de chaque volée de 11e année,
détaille-t-il, en reconnaissant que progressivement « un rythme de croisière » est trouvé.
Chef du DJE, Christophe Calame est aussi convaincu de la démarche.
Si un seul contrat est conclu grâce aux 18-22, c’est déjà bénéfique,
juge-t-il, en expliquant que l’événement ne demande aucun investissement particulier, si ce n’est en temps. Les 18-22 sont pour le conseiller communal une « offre supplémentaire » pour l’orientation professionnelle sans redondance avec des événements comme Capa’Cité, mais avec l’argument de la proximité en plus. Un concept au sein d’un cercle scolaire qui n’a pas d’équivalent sous cette forme au niveau cantonal et qui pourrait faire des émules ailleurs. Toutefois, comme après chaque édition, il y aura une réflexion afin d’optimiser le concept dans la volonté de faciliter le contact avec les employeurs et permettre aux élèves du cercle scolaire du Val-de-Travers de trouver une formation au Vallon. Après vingt minutes, quelques élèves sortent de leur entretien, tous affichent un visage soulagé. Les conseillères de l’OCOSP s’enquièrent du déroulement.
Oui, cela s’est bien passé,
avoue une élève. Un autre a également une mine détendue après son rendez-vous avant d’avouer tout de même :
Cela épuise…