2300 gaufres livrées en une matinée
Cette année, « lʼopération gaufres » dʼUn Pʼtit Plus a battu tous les records. Avec les commandes de dernière minute, ce sont environ 2300 gaufres qui ont été préparées, emballées et livrées en lʼespace dʼune matinée. Ce succès a apporté son lot dʼadaptations. Les dames dʼOrnella Galati – la cheffe des fourneaux – ont commencé à faire crépiter les gaufres dès 3 h du matin. Bien huilée, la mécanique sʼest ensuite peu à peu mise en place pour que les pâtisseries arrivent sur le pas des portes partout à travers le Vallon. Le Courrier a mis la main à la pâte !
Question organisation, le duo Ludovic Kneissler et Pierre-André Egger était à la baguette. Très investi, Pierre-André a accordé une bonne quarantaine dʼheures à la préparation de cette journée lors des trois dernières semaines. Avec 2300 gaufres à livrer, contre 1700 les années précédentes, il fallait une organisation parfaite pour que tout roule jusquʼau bout. à peine arrivé sur place que Pierre-André me tend un T-shirt de lʼassociation.
Avec toi, on est 34 bénévoles aujourdʼhui. Au boulot !
Hop cʼest parti ! Jʼenfile le maillot violet, caractéristique dʼUn Pʼtit Plus, et je peux commencer à « mettre mon grain de sel » dans cette journée.
Les gens se réveillent, les gaufriers « fatiguent »
Désormais en parfaite tenue de « camouflage », direction la cuisine improvisée dans une salle de lʼéglise catholique de Fleurier. Cʼest ici que lʼassociation qui œuvre pour les enfants atteints de cancer a établi son quartier général du jour. En raison de lʼénorme réussite de la vente, lʼéquipe cuisine a avancé son réveil dʼune heure par rapport aux années précédentes. Les dix appareils à gaufres ont ainsi commencé à produire à 3 h du matin. Pourquoi si tôt ?
Dʼabord pour avoir le temps de tout préparer dʼici 12 h à 13 h. Puis surtout pour pouvoir carburer avant 6 h du matin. Cʼest à partir de cette limite que la puissance des gaufriers commence à diminuer,
étale Ornella. Les gens se lèvent progressivement et ils pompent de lʼélectricité sur le réseau. Du coup, la cadence de production en prend un coup.
Secrets de fabrication bien gardés
Une dizaine de dames, composées en deux équipes, se sont relayées pour venir à bout des 30 seaux de pâte. Quelque 90 kilos de farine, autant de litres de lait et 60 kilos de sucre ont été nécessaires pour préparer la mixture.
Je ne donnerai pas le reste des ingrédients pour ne pas dévoiler tous mes petits secrets de fabrication,
ricane de bon cœur la cheffe pâtissière. Tous les ingrédients ont été offerts en nature ou ont été achetés grâce à des dons, ce qui permet à lʼassociation dʼaugmenter son bénéfice net sur cette opération de solidarité. Une fois que les gaufres sont cuites, elles sont envoyées au poste « préparation et emballage ». Depuis 7 h du matin, Valérie et dʼautres bénévoles enveloppent les pâtisseries dans une première couche de protection puis les glissent dans les sacs de commande.
Tout le Vallon salive en cœur
Un logo dʼUn Pʼtit Plus y est ajouté, en plus de lʼadresse de livraison. Parfaitement huilé quʼon disait ! Et cʼest toujours sous la surveillance de Pierre-André Egger, à qui rien nʼéchappe, quʼelles sont déposées dans le sas de départ.
On les regroupe par village pour que les sept équipes de transporteurs puissent les charger par secteur de livraison,
embraye Ludovic Kneissler. De par leur taille, les villages de Couvet et de Fleurier étaient les plus fournis.
Mais on livre partout au Val-de-Travers. Les Verrières, La Côte-aux-Fées et Les Bayards seront livrés un peu plus tard car cʼest Marie-Jo et Corinne qui apportent les commandes en rentrant chez elles.
8 h 30, les livreurs arrivent
Il est 8 h 30, voilà quʼarrivent enfin les livreurs. Les veinards ont pu dormir un peu plus longtemps que les autres. Mais ils sʼapprêtent à vivre la partie la plus aléatoire et éprouvante de la journée : les livraisons. Jʼaperçois le président de lʼassociation Stéphane Kneissler. Sa fille Megan est aussi de la partie. Cʼest avec elle, et Julien, que je poursuis cette folle matinée. Pour les premières livraisons, nous allons livrer à Buttes. Puis cʼest à Couvet que la suite se fera. Mais chaque chose en son temps, les livraisons ne sont de loin pas terminées dans le village butteran. La première livraison prend plus de temps que prévu car lʼadresse nʼest pas la bonne. Mais nous finissons par trouver.
Cliente sous la douche, gaufres en attente !
La deuxième tentative nʼest guère plus heureuse. La cliente est sous la douche et peut difficilement venir ouvrir la porte en tenue dʼEve. La troisième porte ne sʼouvre tout simplement pas car les propriétaires sont absents. Au quatrième coup de sonnette, nous réveillons malencontreusement le client mais il finit par sortir, un peu dans le brouillard. Heureusement, la majorité des livraisons se passent bien et certains paient même à lʼavance pour faciliter la distribution. Il est passé midi lorsque les fours à gaufres sortent les dernières gourmandises. Certains fatiguent pendant que dʼautres plaisantent autour… dʼune gaufre. Et tous sont unanimes :
Quʼelles sont bonnes les gaufres dʼUn Pʼtit Plus quand même !
Alors, conquis ?
Kevin Vaucher