CP Fleurier – Villars 0-9 (0-1, 0-3, 0-5). Les étoiles du Courrier : *S. Dubois **Pulzer ***Geiser

Les hommes de Nicolas Motreff connaissent leur plus mauvaise période de la saison au plus mauvais moment. Alors qu’il est toujours bon d’emmagasiner de la confiance pour jouer les séries finales, les Fleurisans semblent emmêlés dans les cordes du ring de glace. Samedi, c’est moins le score que la manière qui est problématique. L’absence de révolte et le manque de rage de vaincre ne sont pas des choses auxquelles cette équipe nous avait habitués cette année. Pourtant, c’est bien ce qui a été montré sur la glace  contre Villars.

Oui, c’est inquiétant

Alors, est-ce inquiétant ? Oui et non. Oui, car les formations qui vont généralement le plus loin en play-off sont celles qui savent surfer sur la bonne vague de résultat, pour se faire porter jusqu’au titre. Oui aussi, car le naufrage a, semble-t-il, été collectif contre Villars et aucun leader n’a su être assez fort pour retenir le bateau « jaune et noir » quand il a définitivement coulé dans la troisième période, perdue 0-5. Les joueurs doivent se remobiliser. Paradoxalement, le fait que le naufrage ait été collectif est probablement aussi source d’espoir.

Non, ce n’est pas inquiétant

Car, non, il n’y a pas de quoi s’inquiéter, pourraient dire les plus optimistes. Ce relâchement général peut s’expliquer par le fait qu’il n’y avait pratiquement plus d’enjeu lors des deux derniers matches de championnat. La première place était inaccessible, sauf miracle, et la deuxième place du CP Fleurier était assurée.

Eh non, dans ces conditions, ce n’est pas si inquiétant  d’avoir laissé filer cette rencontre contre un adversaire comme Villars. Les « renards » affichent un jeu précis, propre et structuré. Ils n’ont même pas besoin d’imposer un jeu physique pour faire la différence. Tout est fluide dans leur jeu.

La mission commence maintenant

Donc, face à une telle machinerie, et si le CP Fleurier avait le frein à main enclenché, ce score s’explique sans forcément tomber dans l’alarmisme. J’ai bien dit « si » les Fleurisans ont volontairement joué à l’économie. Il n’empêche, recevoir une telle claque n’est jamais une partie de plaisir. Espérons que cela ait fouetté l’orgueil des Chats et qu’ils retrouveront toute leur rage de vaincre pour aller au bout de leur « mission 2022/23 ». Cette claque a sûrement dû imprimer encore davantage le mot « mission » au fond du crâne de chaque joueur. Il est l’heure de le montrer !

Kevin Vaucher