2e ligue
Trop timide, Fleurier relance la finale
Mardi soir 28 février, nous étions à la veille du 1er mars. Et c’est effectivement à une veillée d’armes à laquelle nous avons assisté, lors du deuxième match de la finale, entre le CP Fleurier et Star Chaux-de-Fonds. Les deux équipes neuchâteloises de 2e ligue étaient crispées et ont joué la prudence devant 512 spectateurs. Les Stelliens ont fini par faire la différence dans l’ultime période, en marquant par trois fois. Le match a été très correct et c’est en profitant mieux des pénalités adverses que Star est allé chercher la victoire (deux buts marqués en avantage numérique). Trop timide, Fleurier n’a pas osé lâcher les chevaux pour faire le break dans cette série au meilleur des cinq matches. C’est désormais 1-1 avant l’acte 3 qui aura lieu demain vendredi aux Mélèzes (20h30).
Star Chaux-de-Fonds – CP Fleurier 3-4 ap (1-2, 2-0, 0-1, 0-1).
CP Fleurier – Star Chaux-de-Fonds 1-4 (1-1, 0-0, 0-3). Les étoiles du Courrier : *Pipoz **Paoli ***Geiser
72 heures plus tôt, Fleurier s’était déplacé à La Chaux-de-Fonds pour donner le coup d’envoi de cette finale qui oppose les deux meilleures équipes de la saison. Les Vallonniers avaient été idéalement lancés par leur capitaine Kenny Huguenin, auteur du premier but dès la 4e minute de jeu. Mais après les 60 tours d’horloge réglementaires, les deux escouades n’avaient pas réussi à se départager (3-3). Les Chats avaient finalement réussi à passer l’épaule grâce à un power-play qu’on pensait retrouvé. Et c’est Nigel Tissot, sur un envoi de « l’importantissime », alias Valentin Aeschlimann, qui avait donné le premier point de la série à Fleurier. Ce duel d’ouverture avait confirmé quelque chose que l’on savait déjà : l’affrontement 100% neuchâtelois sera tendu, serré, disputé, acharné. Bref, utilisez le terme que vous voudrez.
Quand les anciens du HCC s’emmêlent
Chaque match de cette finale offre de nouvelles réalités et le second face-à-face entre les deux équipes l’a immédiatement démontré. Cette fois, c’est Star qui a mieux profité des rares pénalités sifflées contre son adversaire pour capitaliser. Le 1-1 et le 1-3 ont été inscrits à cinq contre quatre. Quant au 1-4 final, il est tombé dans la cage vide, désertée qu’elle était par Giuliano Paoli (le coach Motreff tentant justement le tout pour le tout à plus de deux minutes de la fin de la rencontre). Le gardien vallonnier a été l’un des joueurs locaux les plus en vue de son équipe, réalisant notamment un incroyable arrêt réflexe de la mitaine lors du premier tiers-temps. L’autre Fleurisan en vue aura été le « revenant » Jayson Pipoz. C’est l’un des seuls qui semblait vouloir jouer le coup à fond, n’hésitant pas à porter le puck vers l’avant, comme pour pousser ses attaquants à le suivre. Il n’a pas été suffisamment suivi ! C’est lui qui a débloqué les compteurs du match après huit minutes. Les Stelliens ont égalisé quelques instants plus tard grâce à l’association de deux anciens joueurs du HCC (Danick Daucourt et Fabrice Maillat).
Une stratégie pas assez ambitieuse
Cette parité a tenu tout le long du tiers médian qui a été un peu tendre, pour ne pas dire un peu mou des genoux. Avec le recul, on peut dire que Star a joué la bonne partition. Menés 1-0 dans la série, les « rouge et blanc » ne pouvaient pas prendre trop de risques offensifs, sous peine de se rendre vulnérables sur le plan défensif. En revanche, Fleurier aurait probablement dû jouer de façon plus « agressive ». Dans le sens qu’il était en position de force et qu’il pouvait enfoncer le clou, peut-être presque définitivement, en cas de succès. Les joueurs de Nicolas Motreff auraient sans doute dû davantage attaquer, jusqu’à étouffer leur adversaire et l’asphyxier. La prudence laisse souvent regrets et amertume comme arrière-goûts. Mardi soir, les Fleurisans ont finalement perdu ce match, restant seuls avec leurs regrets. Mais ils peuvent encore éviter l’amertume en retrouvant leur esprit d’initiative et le chemin de la victoire, dès la troisième manche de cette finale, qui a lieu vendredi. Le vainqueur s’offrira alors deux pucks de titre !
Kevin Vaucher