3e ligue
Les ponts des soupirs!
Le procès, pas celui de Kafka, mais celui d’une 2e équipe du CP Fleurier dans le dur, a transformé la patinoire du Bugnon, aux Ponts-de-Martel en palais des Doges de Venise. C’est bel et bien un jugement qui a été prononcé à son encontre le 22 novembre. La sanction est tombée rapidement. Quatre jours plus tard, une autre sanction est tombée sur la glace du HC Franches-Montagnes. Dur, dur d’être un joueur de la « 2 » actuellement.
Menés 4-1 après un tiers puis 7-2 après quarante minutes, les Fleurisans n’ont que très peu eu la parole pour assurer leur défense. à ce stade-là, pas besoin de se remuer les méninges pendant bien longtemps pour comprendre que la seule chose à faire c’est de faire mieux. Justement, chose accomplie lors du dernier acte, remporté 0-1 grâce à une réalisation de David Derendinger. Mais le sort était scellé et la « 2 » condamnée. Quittant le tribunal pieds et poings liés, les joueurs traversèrent une dernière fois le Pont des Soupirs, vacillant comme les gondoles bercées par la houle des canaux vénitiens. Prisonniers qu’ils étaient des regrets et du « peut mieux faire ».
Un vrai carnage !
Dans une mauvaise passe, décimée par les blessés et les malades, c’est une équipe montée de toutes pièces qui s’est ensuite rendue à Saignelégier. Malgré une entame de match difficile, ce sont tout de même les Fleurisans qui ont trouvé le chemin des filets en premier, grâce à Jayson Pipoz d’un tir longue distance. S’ensuivit 6 minutes, 360 secondes de carnage dont la « 2 » ne s’est jamais relevée. Conséquence : 4 buts encaissés ! L’hémorragie finalement arrêtée, et les derniers vaisseaux cautérisés, laissaient planer une once d’espoir. Mais le cœur n’a jamais redémarré. David Simonin, lancé sur l’aile droite, a tout de même réussi à réduire l’écart au milieu du match. Mais ce fut le dernier but inscrit de la rencontre. 4-2, score final. Soupir…