4L Trophy
Le SCAN réagit, la 4L libérée!
Comme vous avez pu le découvrir dans notre article du 19 janvier, un équipage vallonnier souhaitait participer à la course d’orientation du 4L Trophy (du 15 au 25 février). Problème : le SCAN refusait d’immatriculer sa Renault 4L de 1984 pour une question de norme antipollution. Retapée durant une année et demie, la pimpante 4L de Laura Robert et de Julien Guinchard se retrouvait ainsi en immobilisation forcée. Heureusement, et intelligemment, le SCAN a réagi devant ce cas exceptionnel !
Si le dicton qui dit qu’il n’y a que les gens un peu sots qui ne changent pas d’avis, eh bien alors le SCAN vient de montrer qu’il ne fait pas partie de cette catégorie. Le Service cantonal des automobiles et de la navigation a fait preuve de bon sens et de discernement en traitant le cas bien particulier de la Renault 4L de Laura Robert et de Julien Guinchard. Dans un premier temps, l’immatriculation du véhicule avait été refusée en vertu d’une loi sur la pollution qui avait été durcie sur le plan national en 1982. « La marque française n’a pas fait l’effort d’adapter ses 4L à cette nouvelle réglementation et elles ne sont donc pas homologuées en Suisse », explique Serge.
De bon augure pour l’expertise
Le papa de Laura est aussi « le mécano » de l’équipage. Durant un an et demi, il n’a pas compté ses heures pour transformer entièrement ou presque la petite voiture. « D’origine, il ne reste que les portes, l’essieu arrière et la ‹ caisse arrière ›. Tout le reste est neuf. » C’est de bon augure pour l’expertise ! Oui, l’expertise ! Vous avez bien entendu. Face à la situation peu commune de l’équipage vallonnier, qui doit prendre le départ d’une course de dix jours à travers trois pays, le SCAN n’est pas resté au point mort.
Immatriculation temporaire
Il a réagi ces derniers jours en accordant finalement une immatriculation temporaire exceptionnelle au couple d’aventuriers. « C’est une décision humaine et réfléchie. Nous les remercions sincèrement », affirme Laura. Les plaques seront ainsi rendues à la fin du mois de mars. Il ne reste plus qu’à passer l’expertise et le couple pourra quitter le Val-de-Travers le 11 février pour rejoindre la ligne de départ, tracée à Biarritz. Enfin, si tout va bien…
Et maintenant… le carburateur qui joue des tours
« Après un test, on s’est aperçu que le carburateur posait problème. Il tourne trop vite et a tendance à dépasser la norme antipollution fixée à l’expertise. » Serge est donc à nouveau entré en jeu : « J’ai contacté un spécialiste de Paris qui va faire le nécessaire. » La pièce est partie vendredi passé du Vallon. Elle est arrivée lundi à Paris et elle a été renvoyée aussi rapidement qu’elle est arrivée. « Quel stress cette préparation. Vivement le coup d’envoi de la course », souffle Laura. Après ça, les 6000 kilomètres à venir s’apparenteront presque à un long fleuve tranquille.
Kevin Vaucher