Badminton
Une présidente qui monte au filet
Arrivée au Vallon en 1996 et membre du Badminton Club Val-de-Travers depuis une quinzaine d’années, Olivia Rey y assure la présidence depuis cinq ans. Après avoir fait le yo-yo avec la quatrième ligue, l’unique formation seniors entend désormais se maintenir en interclubs de troisième ligue. Tout en s’appuyant sur une solide base de juniors. De quoi faire face aux nombreux défis actuels ?
Engagée dans plusieurs sociétés sportives du Val-de-Travers, Olivia Rey ne manque pas d’entrain. Et derrière elle, sa famille tente de suivre le rythme. « Mon mari et trois de mes quatre enfants se sont essayés au badminton même si aujourd’hui, seules mes jumelles de bientôt 18 ans, Angie et Naokie, y jouent encore. » Tout comme leur maman, qui a repris la raquette il y a une bonne dizaine d’années après l’avoir rangée pour agrandir son « clan ». Elle s’occupe désormais aussi des trente-cinq juniors du club répartis en plusieurs catégories. « Ils s’entraînent une fois par semaine jusqu’à neuf ans et deux fois pour les plus âgés. » Ces derniers participent au Circuit juniors qui consiste à s’arrêter dans les différents clubs du groupe Ouest pour se mesurer aux autres (Rochefort, Courrendlin, Delémont, La Chaux-de-Fonds,…).
Une certaine frilosité chez les adultes
Quant à la vingtaine de membres adultes, ils sont répartis en deux groupes : loisirs et compétition. Et tout le monde s’entraîne ensemble le lundi et le mercredi soir (en temps normal évidemment). La situation actuelle pèse d’ailleurs un peu sur la dynamique de ce sport dans le Val-de-Travers : « On a de la peine à recruter de nouveaux seniors contrairement aux jeunes qui s’accrochent très vite à cette discipline et y restent fidèles longtemps si leurs études le permettent. » Pas de quoi mettre en péril pour autant l’existence de l’équipe de troisième ligue.
Il faut deux femmes et trois hommes minimum dans une équipe car une rencontre de championnat se compose en réalité de trois simples masculins, un simple féminin et trois doubles (dont un mixte),
précise la présidente. Le badminton est un sport individuel qui se joue en équipe, ce qui explique notamment la nécessité de faire des entraînements groupés.
Et pour ceux qui en veulent plus, la salle de Belle-Roche peut être ouverte sur demande le dimanche matin. C’est essentiellement utile pour les familles.
Le nerf de la guerre : les volants !
La relève est-elle ainsi naturellement assurée ?
Ce n’est malheureusement pas aussi facile car tous les jeunes ne sont pas capables de jouer en troisième ligue lorsqu’ils quittent les juniors à dix-huit ans. La transition serait plus accessible avec une équipe active à l’échelon inférieur mais nous n’allons pas nous reléguer volontairement pour autant.
Le maintien reste donc la priorité lorsque la prochaine saison sera lancée. D’ici là, Olivia Rey espère que l’Abbaye de Fleurier puisse se tenir étant donné qu’elle est la principale source de revenus du club avec les cotisations.
Nous n’avons pas besoin de plus de quelques milliers de francs pour pouvoir tourner mais il nous les faut quand même pour faire face à nos frais. Ce qui nous coûte le plus cher c’est l’achat de volants car c’est là-dessus que les joueurs passent leurs nerfs en général,
se gausse-t-elle. Les agapes que l’équipe prépare à son hôte lors des matches à domicile ne sont pas à négliger non plus dans la colonne des dépenses.
Surtout qu’on ne peut pas compter sur la billetterie pour équilibrer les comptes puisque l’entrée est gratuite et que notre public est de toute façon très familial.
Kevin Vaucher