Tir
Week-end de tir historique !
La Fête fédérale de tir devait avoir lieu en 2020 à Lucerne puis elle a été reportée à cette année en raison de la pandémie. La situation sanitaire étant encore préoccupante, celle-ci sera finalement décentralisée. Chaque société organisera sa propre joute fédérale de son côté. Une première historique ! Les Verrières s’apprêtent donc à faire parler la poudre ce week-end et plusieurs milliers de cartouches vont être tirées.
À la question « à quoi s’attendre » pour ce week-end qui s’annonce intense, le président de la société de tir La Verrisanne, Jean-Bernard Wieland, se montre d’abord très terre à terre :
À un week-end avec du bruit !
Ce ne sont pas les 300 cibles du stand de Lucerne mais les 4 cibles des Verrières vont malgré tout bien résonner. Habituellement, la Fête fédérale de tir a lieu tous les cinq ans et réunit en un même lieu quelque 40’000 tireurs sur une période d’un mois. Face aux conditions exceptionnelles engendrées par le coronavirus, le comité d’organisation a décidé de délocaliser l’événement.
Cela signifie que chaque société qui possède un stand de tir va organiser ses propres joutes que ce soit des maîtrises, des bonnes cibles et d’autres catégories de tirs encore.
Seuls le tir d’ouverture, le tir académique ou encore le roi des tirs se feront à Lucerne.
Entre 120 et 130 cartouches par tireur
Conséquence de cette décision, la société de tir des Verrières a hérité d’un « travail de fou » pour mettre sur pied ce tir fédéral dans sa petite infrastructure locale. Et il a fallu voir grand pour accueillir dans de bonnes conditions les « as de la précision » concernés. Ainsi, les détonations retentiront dès le vendredi soir 18 juin (entre 16 h et 20 h) et durant toute la journée du samedi (8 h à 20 h).
Trois jeunes tireurs du Vallon feront leur premier tir fédéral. Il y a aussi une dizaine de tireurs à 25 mètres et 17 tireurs à 300 mètres.
Chacun enverra entre 120 et 130 cartouches en direction des cibles. Vous comprenez mieux maintenant la référence au bruit faite par Jean-Bernard Wieland en préambule ?
D’ailleurs, je m’excuse auprès de la population du village pour les désagréments sonores inhabituels mais on ne pouvait vraiment pas faire autrement. C’est un moment très important pour chaque jeune tireur et pour tout tireur sportif en général,
expose-t-il. Pour les oreilles les plus sensibles, dites-vous que vous participez à votre façon à un pan de l’histoire pour cette première historique dans le monde du tir ! Cela apaisera peut-être vos oreilles. Et si vous avez envie de participer d’un peu plus près à la fête, sachez qu’une buvette et des grillades vous attendront du côté du stand de La Verrisanne.
Baptiste, Cédric et Mégane, trois membres à suivre
À l’intérieur, des secrétaires pour contrôler les tirs ainsi qu’un chef de stand seront aux côtés des tireurs pour valider leur passage. Heureusement pour la logistique, les 73 membres de la société des Verrières – dont 40 licenciés – ne feront pas tous feu.
Certains prennent cette activité plutôt comme un loisir et ils sont aussi les bienvenus chez nous. Pour participer à un concours, il faut quand même avoir l’esprit de compétition,
explique le président. Et il faut aussi avoir un petit pécule à portée de main car le tir coûte cher (notamment la munition). L’inscription au « gala fédéral » déleste chaque porte-monnaie d’environ 300 francs pour faire une maîtrise. C’est un peu moins cher sans elle.
Ces récompenses sont avant tout émotionnelles. Cela fait du bien sur le moment de recevoir la médaille fédérale et le lendemain vous la rangez dans un carton,
image-t-il avec un large sourire. Celle-ci aura probablement une saveur particulière après des mois sans avoir pu régulièrement appuyer sur la gâchette.
C’est vrai et d’ailleurs c’est l’occasion pour nous de retrouver une partie de nos membres. Nous espérons que tous reviendront y prendre goût car certains ont arrêté de tirer et ont peut-être perdu un peu la flamme. Qu’ils reviennent, nous la rallumerons. D’autres n’ont pas encore tiré cette année et seront quand même présents ce week-end. On va voir comment ça va se passer pour eux.
D’autres membres plus assidus comme le jeune Baptiste (13 ans, six années de tir), le redoutable Cédric et l’adroite Mégane nourrissent de belles ambitions. Nous les suivrons de près. Feu bientôt libre, libérez les pistes !
Kevin Vaucher