Volleyball LNA
Tenir bon et réagir !
Dimanche, le VBC Val-de-Travers a perdu sèchement à domicile contre Genève. Plus inquiétant encore que cette sixième défaite en six sorties, c’est l’état d’esprit résigné affiché par une équipe en manque flagrant de solutions qui interroge. Ce gros test manqué face à une équipe a priori à sa portée laisse doutes et inquiétudes pour beaucoup. Luiz Souza demande une réaction à ses joueuses.
Les étoiles du Courrier : *Non attribuées, échec collectif*
Il y a eu des mots, beaucoup de mots échangés dans le vestiaire du Val-de-Travers à la fin de la rencontre face à Genève. Le débriefing de match a duré bien plus quʼhabituellement. Les joueurs, lʼentraîneur, le staff et le comité cherchent des solutions pour mettre fin à cette série négative actuellement en cours.
Ne pas hurler avec les loups
Dans les gradins dʼespaceVal, ce sont des coupables que les suiveurs du club cherchaient à débusquer pour soulager leurs inquiétudes. Difficile de leur en vouloir après avoir assisté à un tel spectacle sur le terrain. Mais je mʼabstiendrai volontiers dʼhurler avec les loups et préférerai analyser froidement les choses pour chercher à comprendre. à la fin du match, seul sur sa chaise de coach, Luiz Souza cherchait lui aussi à comprendre ce score : 0-3 (18-25, 12-25, 20-25).
Juste là, quelques minutes après le verdict, je suis dans la situation dʼun entraîneur qui doit encaisser une lourde défaite quʼil nʼattendait pas.
Rappelons que son équipe avait affronté principalement les favoris du championnat jusque-là. Ainsi, les défaites amassées revêtaient un caractère « logique ». Dimanche dernier contre les Genevoises, les Vallonnières ne pouvaient plus se cacher derrière ce prétexte et le résultat parle de lui-même.
« Un moment très dur à vivre ! »
Ce nʼest pas un match perdu où lʼon peut dire quʼon sʼest battu sur chaque balle. Non, cʼest une défaite où les joueuses ont évolué les bras en bas tout du long sans réagir. Elles ont reçu les coups les uns après les autres et elles nʼont rien fait pour se relever. Ce nʼest pas lʼétat dʼesprit que je veux voir dans mon équipe.
Effectivement, il nʼy avait aucun « spirit » et encore moins de « fighting » dans les rangs locaux ce soir-là. « Cʼest difficile pour moi dʼaccepter ça et jʼai besoin de comprendre. Ce moment est très dur à vivre », laissait filer le technicien indiscutablement touché par la tournure des événements.
Les choses sont-elles plus claires après la longue discussion qui a suivi la partie ? Les joueuses se sont elles aussi senties concernées par la situation ? Seule la vérité du terrain révélera si oui ou non ces professionnelles ont su se remettre en question pour rebondir. Cʼest un passage obligé pour aller vers le mieux car actuellement « on nʼest pas compétitif », admet un Luiz Souza qui ne se défile pas.
Première alerte contre Franches-Montagnes
Le coach, lui, est professionnel jusquʼau bout et malgré la profonde désillusion quʼil venait de vivre, il nʼa pas cherché à fuir face aux questions. Dʼautres en auraient pas fait autant. Cela ne change cependant rien au constat implacable. Après six duels, Valtra en a perdu cinq sur le score de 0-3. Cʼest uniquement contre Guin (2-3) que lʼéquipe semblait sʼêtre trouvée et avait joué à son niveau. Dimanche, les filles du Vallon étaient très loin de la prestation aboutie quʼelles avaient livrée contre les Singinoises.
Outre les défaites face aux grosses écuries de LNA féminine, une première alerte avait déjà retenti après la rencontre aux Franches-Montagnes. Un revers 0-3 contre une équipe taignonne pourtant en crise à ce moment-là nʼavait rien de rassurant. Cela était finalement annonciateur de ce que le club vallonnier vit aujourdʼhui.
Lʼheure de vérité est à venir
Il faut se ressaisir et repartir au travail,
reprenait lʼhomme fort du VBC Valtra. Si les joueuses doivent montrer une réaction dès ce samedi à Cheseaux, cʼest surtout lors des deux rencontres suivantes contre Lugano (14 novembre à domicile, 17 h) et contre Toggenburg (20 novembre) quʼelles sont attendues.
Si la réaction ne vient pas, peut-être quʼon peut aussi arrêter de jouer dès le mois de décembre,
lâchait-il sur un ton volontairement provocateur. Lʼorgueil des joueuses entendra-t-il le message ?
À elles de donner des réponses sur le terrain désormais. Il faut être professionnel et montrer de quoi elles sont capables.
Plus personne ne peut se cacher. Après lʼheure des questions, lʼheure des doutes et lʼheure des discussions, place à lʼheure de vérité !
Kevin Vaucher