Et viva España !
Samedi passé, le couple Fatton s’est rendu en Espagne pour participer aux « 12 heures de Barcelone ». Parti à midi, il devait courir le plus de distance possible jusqu’à minuit aux côtés d’une cinquantaine d’autres coureurs. Les Vallonniers s’étaient donné des objectifs élevés pour leur séjour espagnol. Julia visait les 125 kilomètres mais elle a vite senti qu’elle était dans un bon jour et elle a rapidement réajusté son rythme pour s’approcher des 130 bornes. Bonne nouvelle pour elle, le temps était parfait avec quatorze degrés en journée et huit durant la nuit. On comprend pourquoi ils n’ont pas fait ça dans la région
Julia s’approche des 130 kilomètres
Christian espérerait quant à lui dépasser les 118.055 kilomètres pour battre le record suisse de sa catégorie. Celui-ci date de 2010 et est en possession de feu Ernesto Sicurelli. En poussant un peu, le sportif de Noiraigue voulait même aller chercher la meilleure performance mondiale 2021 des 60 ans et plus. Cette marque a été fixée à 122 bornes par un Anglais.
Après six heures de course, Julia avait cumulé 65.46 km et pointait en 12e position. Puis elle a atteint la barre des 100 km en 9 h 12 (10e). Elle s’est battue avec deux coureuses locales en tête de peloton. Finalement, Julia est arrivée 200 mètres derrière la première et 200 mètres aussi, mais devant la 3e. Tout s’est joué lors des derniers tours. Au total, elle a arrêté le compteur sur 129.4 bornes, ce qui la classe deuxième femme et huitième au scratch. Nouveau record personnel en poche !
Un double record à la clé pour Christian !
Bien dans son tempo durant onze heures, Christian a un peu faibli dans le « sprint final ».
Mon pied gauche était enflammé et j’ai parfois dû avancer avec les orteils repliés pour avoir moins mal.
Lorsque la sirène de fin a retenti, il avait parcouru 122.065 kilomètres (1er de sa catégorie et 10e scratch).
Mes deux buts étaient donc atteints mais je ne l’ai pas su tout de suite. Nous n’avions quasiment aucun renseignement pendant la compétition car leur système était partiellement en panne. Je ne savais pas si j’avais réussi de justesse ou loupé de peu car je contrôlais mon temps à chaque tour avec ma montre de sport mais la précision n’est pas assurée à 100%.
« Certains ont disparu des radars après 6 heures »
Compte tenu des conditions climatiques favorables pour ce genre d’effort, l’alimentation a été un facteur plutôt simple à gérer.
Vu la température, pas besoin de trop boire. J’ai aussi assez peu mangé : quelques gels, quatre madeleines, et deux carrés de chocolat au lait.
Voilà son carburant sur cette épreuve d’endurance où il faut bien se connaître pour rester efficace jusqu’à la fin.
Certains ont tiré sur les six premières heures et ils ont disparu des radars, finissant par marcher ou par arrêter. Courir 12 h au même rythme demande une grosse concentration. En tout cas pour nous, c’est un final de saison en apothéose et nous sommes repartis très contents de Barcelone.
Et viva España !