Parfois, on a beau avoir tout fait pour être prêt le jour J mais les choses ne se passent pas comme on lʼavait prévu. Cʼest ce qui sʼest passé début décembre lors de lʼarrivée de neige en suffisance pour ouvrir la saison hivernale de La Robella.

Nous avions fait contrôler nos deux ratracks au mois de novembre et tout était en ordre. Malheureusement, au moment de mettre le contact, nos machines ont eu des problèmes à lʼallumage,

évoque Jacques Haldi, président du TBRC. La faute à une faille hydraulique notamment.

Croyez bien que nous avons été les premiers surpris et déçus par cette panne imprévisible par définition.

Lʼhiver gèle les finances

Cela nʼa pas empêché les Vallonniers de luger dès le 12 décembre et de bénéficier du domaine skiable trois jours plus tard.

De nombreux bénévoles sʼactivent au quotidien et ils ont fait un excellent travail pour pallier au plus vite ce problème matériel.

Juste un chiffre pour boucler définitivement cet incident sans gravité : Jacques Haldi – comme dʼautres bénévoles – consacre chaque année lʼéquivalent dʼune semaine par mois – sur dix mois – à son travail bénévole pour lʼexploitation. Voilà de quoi remettre La Robella au milieu du village de Buttes. Et si le site propose toujours des installations hivernales, cʼest en premier lieu pour satisfaire les Vallonniers. Ce nʼest pas durant la période froide que les finances du TBRC se réchauffent, loin de là. La « caisse » se porterait peut-être même mieux sans elle.

500ʼ000 visiteurs potentiels

En 2020. le chiffre dʼaffaires a été de 28ʼ000 francs en hiver. Lʼannée suivante, un bon mois de janvier nous a permis dʼapprocher les 100ʼ000 francs mais ça reste faible par rapport à nos retombées durant lʼété.

Par comparaison, le chiffre dʼaffaires affichait respectivement 320ʼ000 (2020) puis 407ʼ000 francs (2021) pour les mois estivaux. Comment expliquer cet écart dʼattractivité entre lʼété et lʼhiver ? Jacques Haldi vous répond :

Le bassin de population est de 500ʼ000 personnes à une heure de voiture. Dans ce périmètre, personne nʼa une offre estivale aussi étoffée que la nôtre alors les gens se déplacent beaucoup. Par contre en hiver, il y a de nombreuses remontées de ski qui nous font concurrence de chaque côté.

Le télésiège a plus de 50 ans

Même avec la subvention de 200ʼ000 francs allouée par la Commune, les comptes ne peuvent parfois pas retrouver lʼéquilibre après la saison de neige. Pour mieux amortir le choc, le TBRC planche déjà depuis plusieurs années sur un développement sur le haut de La Robella. On y vient !

Le télésiège a 52 ans et il faut songer au futur. Une buvette sera ouverte ces prochains jours à La Petite-Robella, et ce serait dommage que tout sʼarrête. En 1966, les pionniers avaient déjà imaginé un plan avec un télésiège qui montait du départ actuel jusquʼau sommet du Crêt de la Neige. Nous voulons reprendre cette idée de base avec un déchargement intermédiaire sur la Plateau de La Robella (où il sʼarrête actuellement) et une nouvelle installation plus moderne.

Voilà, cʼest dit !

Le projet « 2025-2065 »

Cela pourrait être un télésiège voire même une télécabine en fonction des soutiens de la Commune, du Canton, de la Confédération et de la population. Une nouvelle offre dʼactivités sera proposée à lʼarrivée actuelle devant lʼauberge (installation dʼun tapis roulant pour permettre aux enfants dʼapprendre à skier, petit karting,…). Une ou deux pistes de trottinettes pourraient aussi voir le jour entre le plateau de La Robella et le Crêt de la Neige. Ce projet est intitulé « 2025-2065 » car il pourrait idéalement voir le jour en 2025. Il sera soumis aux politiques en juin 2022 et tout pourrait ensuite sʼaccélérer. Lʼadhésion de la population sera aussi un facteur clé de sa réalisation. Nous y reviendrons en temps voulu.

Kevin Vaucher