Les travaux de rénovation de la gare de Buttes ainsi que de la voie menant à Fleurier entrent dans leur phase finale après neuf mois d’un chantier énergivore. Depuis cet été, la circulation des trains a été interrompue sur ce tronçon afin de permettre aux machines d’entrer en action. Ceux-ci sont désormais terminés même s’il restera encore quelques tâches de finitions à entreprendre avant la fin officielle de l’intervention prévue en février 2022. Tout ceci aurait dû conduire à un retour du trafic ferroviaire le 11 décembre mais il n’en a rien été ! Contrairement à ce qui aurait pu constituer une excuse de saison, ce n’est pas la neige, tombée en masse début décembre, qui est responsable de ce retard à l’allumage.

Sans homologation, pas de transport !

Nous ne pouvons actuellement pas rouvrir cette voie car nous sommes en attente de l’homologation de la gare de Buttes par l’Office fédéral des transports,

explique la porte-parole de TransN Aline Odot.

C’est un peu navrant pour le chef de projet car le planning a été respecté et tout était prêt pour le 11 décembre. Une grande partie des machines de chantier et du matériel ont d’ailleurs déjà pu être rapatriés.

En raison du nombre important d’opérations de maintenance, de rénovations et de nouvelles installations sur différents secteurs avant l’hiver, les demandes d’homologation se bousculent actuellement et pourraient prendre du temps.

Travail de terrain pas remis en cause

Devant l’incertitude des horloges, TransN préfère temporiser et jouer la transparence.

Nous ne pouvons pas formuler de date exacte si ce n’est que ce ne devrait pas se faire d’ici à la fin de l’année. Cette procédure administrative peut prendre plusieurs semaines car l’Office fédéral des transports est très sollicité. D’un côté, c’est un signal très positif pour les voyageurs puisque cela signifie qu’on rénove et qu’on crée beaucoup dans le domaine des transports. Et pour ce qui est de la liaison entre Fleurier et Buttes, les équipes ont travaillé de nuit et le week-end toutes ces dernières semaines. Elles n’ont vraiment pas chômé.

Ce qui est moins le cas au niveau de l’administratif !

Que vaut l’échéance du 31 janvier ?

Sur cette voie, une date de retour à la normale ‒ et donc de retour aux trains ‒ a été fixée au 31 janvier sur les affiches d’information à destination des voyageurs des bus de remplacement. Dans cette situation d’attente, quel crédit peut-on accorder à cette prévision ?

Nous sommes obligés de donner une date de fin à chaque horaire que l’on met en place. C’est dans cette optique que la date du 31 janvier a été avancée. Mais ça ne veut pas dire que le trafic ferroviaire reprendra le 1er février. Si c’est avant, ce serait génial mais on ne peut pas le garantir non plus puisque la date ne dépend plus de nous. Nous vous en informerons immédiatement dès que nous aurons plus d’informations de l’Office fédéral des transports.

À défaut de « trains qui arrivent à l’heure », vous aurez toujours une longueur d’avance en lisant le Courrier !

Kevin Vaucher