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Le poids des mots, le choc de l’image
Il y a quelques jours, la Commune de Val-de-Travers dévoilait une nouvelle identité visuelle en soulignant l’importance de l’image pour rester attractive. Hasard total, la Russie a décidé d’envahir l’Ukraine dans les heures qui suivaient. Immédiatement, des « armées du net » se déployaient massivement sur internet pour tenter d’y contrôler l’information.
Eh oui, une guerre est aussi une question d’image. C’est encore plus vrai aujourd’hui où chacun peut la vivre en continu devant son poste de télé. Pendant que des éditorialistes dépassés tentaient de nous expliquer la tactique russe, un ancien espion du KGB annonçait phase après phase ce qui allait se passer.
Encerclement de Kiev, contrôle de toutes les portes d’entrée puis augmentation progressive des frappes pour faire craquer la résistance ukrainienne. Tout s’est avéré vrai  ! Seulement, personne n’avait anticipé les qualités de cette résistance dans les combats en zone urbaine. Chacun a alors sorti ses mots et ses images chocs pour agir sur le moral de l’autre et l’user.
Pendant que des sportifs ukrainiens annonçaient prendre courageusement les armes, leur président se filmait dans les rues pour galvaniser les troupes. Les Russes rétorquaient par un vocabulaire de terreur : nazisme, menace du nucléaire et renfort de blindés. Fuitait alors une vidéo dans laquelle des soldats ukrainiens refusaient de se soumettre à un navire russe en ces termes « allez vous faire foutre ». Le choc des mots, l’héroïsme de l’image
Le Lynx