Les clubs de foot arrivent au point de fusion
Comme nous vous l’annoncions il y a quelques semaines, huit groupes de travail ont œuvré entre juin et décembre de cette année pour penser fusion. Des membres des quatre clubs de foot concernés (Fleurier, Couvet, Môtiers, Saint-Sulpice) ont été impliqués. Le fruit de ce travail a été présenté samedi dernier lors d’une séance fructueuse. Le projet final de fusion est maintenant constitué. Il sera présenté lors d’une séance publique le 25 janvier prochain. À la suite de quoi, chaque club votera par « oui » ou par « non » et le foot vallonnier sera fixé sur son avenir après de longues années d’hésitations et de pourparlers. La « campagne » est lancée !
Être arrivé à regrouper des représentants des quatre clubs sous le même bleu de travail constitue déjà une petite victoire en elle-même. « Personnellement, je suis un ancien et j’ai été élevé avec l’alléchante saveur des rivalités de villages. Si vous m’aviez dit, il y a cinq ans, que je serais l’un des maillons de la fusion aujourd’hui, je vous aurais pris pour un fou. » D’apparence anecdotique, cette phrase de Christopher De Sousa (porte-parole du projet) résume parfaitement la prise de conscience qui s’est opérée chez certains acteurs du ballon rond du Vallon ces derniers mois.
Un futur comité de fusion est déjà pensé
« Actuellement, le Val-de-Travers a trois équipes en 3e ligue, c’était le bon moment de proposer cette fusion. » Maintenant que les huit groupes de travail ont tâté le terrain de chaque recoin de la fusion (infrastructures, finances,…), il est temps de penser aux personnes susceptibles d’endosser les fonctions du premier futur comité. « Une dizaine de papables ont été entendus ces dernières semaines et nous avons sélectionnés les individualités qui nous semblaient les plus aptes à travailler selon l’état d’esprit souhaité tout en apportant de nouvelles idées. » Certains noms ne sont pas directement liés aux clubs actuels et permettront donc d’avoir un regard neuf sur la situation, sans intérêt partisan. Le secret sur leurs identités sera levé le 25 janvier prochain. C’est à cette date qu’une séance publique aura lieu à la salle de spectacles de Couvet (20 heures).
Les clubs voteront en février
« Les membres, les non-membres ainsi que les parents des juniors y sont conviés. Pour nous, il est important d’impliquer les parents des enfants du Groupement car les jeunes sont l’élément central de la fusion. C’est finalement pour eux que nous voulons pérenniser une équipe au plus haut niveau régional. » Ils risquent d’ailleurs d’avoir un rôle crucial à jouer dans l’avenir de cette fusion. On s’explique : après la séance publique, les quatre clubs convoqueront une assemblée extraordinaire en février pour voter sur l’acceptation ou non du projet. Chaque junior aura droit à une voix (donnée à ses parents s’il est mineur). Or, les juniors représentent environ 350 des quelque 500 membres qui pourraient constituer le nouveau FC Val-de-Travers, ce qui leur donne un poids certain sur l’issue du vote. Puisque les formations juniors sont rattachées à Couvet ou à Fleurier, c’est lors de l’AG de ces deux clubs que les parents auront le droit de vote.
Si tout le monde accepte la fusion : alléluia, le FC Val-de-Travers sera né. Et si un ou plusieurs clubs la refusent, deux cas de figure sont évoqués.
Deux cas de figure en cas de refus
« Nous pouvons en prendre acte et abandonner le projet. Mais si Fleurier et Couvet votent ‹ pour ›, alors nous pouvons très bien nous dire que nous allons au bout de la fusion malgré tout (sans ceux qui l’auraient refusée). Je ne dis pas cela sous prétexte que leurs voix seraient plus importantes que celles de Môtiers et de Saint-Sulpice. Mais il s’agit des deux entités formatrices du Val-de-Travers, auxquelles sont affiliés les jeunes joueurs », expose Christopher De Sousa. Si la fusion voit le jour, le FC Val-de-Travers sera réalité, et réalisé, dès la saison 2024/25. « Le nombre d’équipes engagées sera déterminé en temps voulu. Il y a actuellement six équipes vallonnières. Nous pouvons imaginer en inscrire deux en 3e ligue, deux autres en 4e ligue et une en 5e ligue par exemple. »
La visée finale étant de monter au moins en 2e ligue avec « l’équipe compétition » articulée autour des meilleurs joueurs du cru. Patience, le point de fusion approche.
Kevin Vaucher