Tu me fais vibrer tu sais !
La cinquième édition du Salon des Fées a attiré environ 1300 visiteurs en deux jours, le week-end dernier. Record battu ! De quoi placer les organisateurs sur « un petit nuage de paix et de gratitude », selon Sandra Rey-Verrey qui affirme que l’édition 2025 est déjà pratiquement assurée. Si cette manifestation autour du bien-être avait été placée sous le sceau de la paix, c’est essentiellement une question de fréquences qui nous a fait vibrer lors de nos visites samedi et dimanche.
Dès l’entrée du hall d’espaceVal, nous sentons immédiatement que l’on change de fréquence. Les visiteurs sont amenés à accrocher un message en forme de colombe sur l’arbre de la paix. Un bracelet de « tous les possibles » nous est également accroché au poignet. À l’intérieur, plusieurs personnes se baladent avec des pancartes « câlins gratuits ». Cela change d’ambiance par rapport aux slogans violents que l’on entend souvent aux informations. De quoi prendre une bonne claque de douceur pour commencer.
Le choix des cartes
Petit à petit, une mélodie harmonieuse envahit l’espace et une jeune femme apparaît au milieu des stands, harpe à la main. Ceci explique donc cela. Ce fil rouge musical me porte jusque vers la Vallonnière Sonia Ursenbacher. Méditation, numérologie ou guidance, la Môtisanne est dotée de plusieurs atouts. C’est vers les cartes que je me porte. Allez, pourquoi pas essayer ! J’en tire deux : « souveraineté » et « vision éclairée ». Alors, c’est des bonnes cartes ? « Il n’y a que des bonnes cartes », tente-t-elle de me convaincre. Non, franchement, que dit ce tirage ? « Vous avez des choix à faire et toutes les réponses sont en vous, n’écoutez pas les mauvaises influences extérieures. »
Changement de fréquence
Ce n’est pas le genre de la maison, rassurez-vous. « Cela concerne votre cercle personnel, pas votre cercle professionnel. » Bien, alors gardons le mystère sur la suite de l’échange ! Un peu plus loin, près du mur d’escalade, ce sont des bols de toutes tailles qui m’attirent. De quoi s’agit-il exactement ? « Ce sont des bols de prière et de méditation qui agissent sur nos énergies et nos émotions à travers une gamme de fréquences différentes. Essayons ! » Allons-y ! David Toimil a vécu au Vallon durant 25 ans avant de déménager à Servion (VD), le centre de la Suisse romande. Au gré de l’expérience et de ses explications, je capte de mieux en mieux la force de ses bols élaborés avec un alliage de 7 métaux.
Une question de culture et de croyances
« Ils sont liés aux 7 jours, aux 7 planètes et aux 7 chakras. Ils sont fabriqués en Inde et au Népal depuis plus de 5000 ans. » Grâce à leurs fréquences, ils agissent sur nous comme des « déclencheurs d’émotions ». Certains font pleurer, d’autres poussent à l’euphorie alors que d’autres apaisent. « Cela peut paraître un peu étrange présenté comme cela mais c’est répandu dans de nombreuses cultures, essentiellement en Asie. C’est exactement comme la musique chez nous. Certaines font pleurer, d’autres vous aident à vous sentir mieux et ainsi de suite. » La force des fréquences est la même, c’est juste l’instrument de médiation avec notre corps qui diffère.
Les pieds dans le… bol !
En poussant un peu le trait, on pourrait dire que le bol à fréquences remplace la guitare dans les foyers d’une partie du monde, notamment au Népal. Dans les grands bols, on peut même mettre les pieds dedans. Les plus petits produisent plutôt des sons semblables à ceux des cloches des églises. Peut-être qu’elles avaient pour effet de rameuter les fidèles dans un lieu saint à l’époque. Si tel est le cas, l’érosion du nombre de fidèles devrait peut-être conduire à un changement de fréquence. Mais ne parlons pas de choses qui fâchent et restons dans la paix. Le succès du Salon des Fées l’a montré : la paix peut aussi être une voie gagnante et faire vibrer loin à la ronde…
Kevin Vaucher