Accueillir oui, mais pas à n’importe quel prix
Le Pavillon, sis à deux pas du hameau des Cernets, sur la commune des Verrières, est détruit. Pas comme le vieux chalet, non, pas par les assauts des intempéries ou ceux de rochers en surplomb : par la volonté humaine. Et c’est miraculeux que la forêt qui l’entoure n’ait pas subi le même sort : entre le manque de pluie et la bise, tout était réuni pour un drame d’une beaucoup plus grande ampleur… Si chacun(e) de nous devait mettre volontairement le feu à quelque endroit à chaque contrariété de l’existence, notre Terre serait un perpétuel brasier.
Ce n’est pas la première fois que les incivilités des requérants récalcitrants placés au centre d’asile des Cernets perturbent la vie des autochtones : la population locale n’en peut plus, et on doit enfin entendre ses revendications. Marre des vols, marre de l’inconduite, marre de l’impunité, ce depuis des lustres. Que fait la justice de ce canton ? Trop occupée à devoir statuer, par deux fois, sur l’indignation de certaines d’avoir vu leur cortège, autorisé, passer par une route secondaire plutôt que par la voie principale ? Pauvre démocratie !
La petite fille aux allumettes les avait toutes craquées pour se réchauffer, nous dit Andersen : ses concitoyens, mieux nantis, ne se son pas apitoyés sur son sort et l’ont laissée mourir de faim et de froid ! Notre société actuelle ne vaut pas mieux : les difficultés des enfants d’Helvétie sont cachées et/ou minimisées, mais ô combien sont à plaindre, certains migrants purement économiques qui se révèlent voleurs, voire incendiaires… fournissons les allumettes, tant qu’on y est ! Accueillir oui, mais pas à n’importe quel prix ! Que coûte l’entretien d’une seule de ces personnes durant un mois ? Sans doute beaucoup plus que celui de la 13e rente AVS ! Rente que l’on distribuera à fin décembre de chaque année, dès 2026, en espérant secrètement que le bon tiers des ayants droit aura passé l’arme à gauche durant les onze mois précédents…
Comme le chalet de Jean, le Pavillon va renaître de ses cendres. Mais j’espère vivement que, d’ici là, le centre des Cernets aura changé d’affectation : qu’on le ferme, qu’on le transforme en EMS (il manque des lits, paraît-il… mais qui les a supprimés au fil du temps, sinon l’État ?), qu’on en fasse un lieu favorisant la culture mais, par pitié et par respect, que l’on redonne aux habitants des Verrières en général, et à ceux des Cernets en particulier, la quiétude et la douceur de vivre à laquelle, comme tout citoyen de ce pays, ils ont droit. N’attendons pas les dangereuses récidives, que l’impunité encourage.
Sylvain Moser, Les Verrières