André Stoller est entré dans sa 100e année
C’est à Môtiers, dans le pittoresque quartier de la Golaye, à deux pas du petit pont du Moulinet, que vit, depuis 1954, André Stoller, qui est entré au début du mois de mars 2023, dans sa centième année !
Il réside toujours de manière autonome dans la maison qu’il avait achetée en 1954.
Mais, revenons quelque 30 ans auparavant aux Nesserts entre Buttes et Fleurier. C’est dans cette ferme, toujours existante, qu’il voit le jour le 6 mars 1924. Germaine Frauchiger, sage-femme de Buttes, vient assister sa mère lors de sa venue au monde.
En 1929, André, ses parents, Berthe et Jérôme, ainsi que son petit frère Robert, prennent le chemin de Sainte-Croix, dans le petit hameau « Vers chez Jaccard ». Les parents exploitent une ferme à cet endroit ainsi que brièvement à Culliairy. André Stoller se souvient bien de sa période scolaire de Sainte-Croix, en particulier d’un instituteur, M. Meylan, qui chaque matin commençait par sortir son violon et faisait chanter ses élèves. C’est également une période d’activités aux scouts. Puis, la famille Stoller déménage à « Chez-la-Besse » à proximité de la Vraconnaz entre 1936 et 1939 pour y exploiter une autre ferme.
Enfin, c’est le retour en terres neuchâteloises, dès 1939 et jusqu’en 1944, à la Montagne de Buttes, dans la ferme du « Coude ».
À l’âge de 20 ans, André Stoller quitte la ferme pour travailler chez Dubied à Couvet. Il remonte cependant régulièrement à la Montagne de Buttes pour aider ses parents. En 1948, il épouse Rolande à l’église de Buttes. Le couple s’installe dans ce village. Claude-André, leur premier enfant, naît en 1949. Gérald, leur deuxième enfant, naîtra en 1952. Leurs deux garçons leur donneront plus tard quatre petits-enfants qui seront suivis par neuf arrière-petits-enfants.
Après deux ans au sein de l’entreprise Dubied, André Stoller revient à Môtiers pour œuvrer deux ans également dans une fabrique de vis. Puis, il effectue les courses jusqu’à Corcelles pour travailler chez Looping et Prexim, fabrique de pendulettes. En parallèle, André louait déjà un local, celui de l’ancienne boucherie, au centre de Môtiers dans lequel il réparait des appareils de télévision et des radiorécepteurs. Durant cette période, il suivait des cours jusqu’à l’obtention de son CFC dans le domaine de radio-télévision. En 1958, il installe son premier magasin à Fleurier à la place du Marché, puis à l’Avenue de la Gare et il complète son commerce de radio-télévision avec la vente de produits de maroquinerie dont s’occupe son épouse Rolande.
M. Stoller reprend en 1967 le commerce de M. Crétinier, rue du Preyel 3 à Couvet, il y installe également son atelier de réparation. André se souvient qu’il s’était aussi spécialisé dans l’installation et l’entretien d’appareils juke-box.
En 1990, M. Stoller prend sa retraite et remet son commerce à son fils Gérald.
Avec son épouse, il profite bien des moments de retraite. À Môtiers, le couple pratique l’art vocal au sein du chœur mixte de la paroisse de Môtiers-Boveresse.
En 2007, il a le grand chagrin de perdre son épouse Rolande puis son fils aîné Claude-André décède prématurément en 2010. Malgré ces coups du sort auxquels s’ajoutent des problèmes de vue, il s’accroche à la vie et vit paisiblement à la Golaye en s’occupant de la maison et de son grand jardin qui est son passe-temps favori. Beaucoup de marcheurs se rendant à la cascade par le petit chemin des Saugettes admirent ses fleurs et légumes et, parfois, engagent la conversation avec lui.
André Stoller, même s’il éprouve aujourd’hui quelques difficultés à marcher et est handicapé par sa mauvaise vue, est demeuré totalement autonome. Lorsqu’il doit se déplacer au village ou plus loin, à Boveresse, il se déplace sur son petit véhicule électrique !
Bel anniversaire André et toutes nos sincères félicitations pour cette vie si bien remplie.
Alain Stoller