Anouk Landry expose à Yverdon
La Vallonnière Anouk Landry présentera, à la galerie Kaminska & Stocker, à Yverdon-les-Bains, ses derniers travaux « Murologie », dès ce jeudi, comme un retour aux sources. L’exposition présentera également quelques « figures », préoccupations sur le corps, que lui a inspirées sa transidentité vécue dès 2016 (voir annonce en page 5 de la version papier).
En 1982, à la galerie Nelly L’Eplattennier de La Chaux-de-Fonds, étaient réunies sous ce thème les œuvres de sa toute première exposition.
Pour ses 40 ans de peinture, l’idée lui est venue d’exploiter à nouveau le sujet, mais considérant l’évolution de son écriture picturale. Son style ne s’est jamais complètement éloigné de la thématique en travaillant le plan, la matière, les textures et la couleur, dans la ligne des matiéristes des années 80 dont le Catalan Antoni Tàpies est un des chefs de file.
« Quand une exposition se concrétise et que l’on se dit c’est fini, j’y présente ça, la suite est déjà présente dans mon esprit et je sais où je vais. Le problème est que je ne sais pas encore comment y aller. Ma peinture est pensée, mais instinctive, résolument hasardeuse. Une aventure en terre inconnue lors de laquelle on ne sait jamais complètement pourquoi, ni tout à fait comment.
Au début du 20e siècle, les Nabis ont défini ainsi le tableau : une surface plane avec des couleurs et des formes dans un certain ordre assemblée. La surface plane, j’aimerais qu’elle soit partie intégrante du tableau et donner à tous les éléments la même importance, un peu à la manière du mouvement ‹ Support-Surface › des années 70. Décidément, je ne suis résolument pas contemporaine (vous avez le droit d’aimer, ne pas aimer, même de critiquer, même d’être fâché. Mais quand l’Art vous prend par surprise et vous émeut alors là, ce n’est plus tout à fait vous qui décidez) ».
Comm.