Autoroutes non, parcs éoliens oui
Je ne prétends pas que la votation fédérale du dimanche 24 novembre était aussi simple que cela. Mais j’aimerais bien savoir quelle est la différence entre le sacrifice des terres agricoles pour construire une troisième voie autoroutière et le sacrifice de nos pâturages pour ériger les parcs éoliens et les centrales solaires au Val-de-Travers et ailleurs.
La seule différence que je vois est que les autoroutes sont construites sur des terrains chers alors que les parcs éoliens et les centrales solaires sont réservés à des terrains bon marché. D’un point de vue purement agricole, la perte de terrain est la même pour le paysan, que ce soit dans les montagnes du Jura ou sur le Plateau suisse.
La construction d’une troisième piste dans des tronçons d’autoroute très fréquentés aurait résolu les problèmes de fluidité et diminué la dangerosité et la pollution due aux moteurs qui tournent au ralenti, ainsi que la perte financière pour les personnes et les véhicules bloqués pendant des heures.
La construction des parcs éoliens et des centrales solaires ne va rien résoudre, puisque la Suisse n’est pas un pays venteux ni particulièrement exposé au soleil. Mais, par contre, possède déjà un système de production hydroélectrique et nucléaire qui attend simplement d’être modernisé.
On est de nouveau les victimes d’un écologisme superficiel où on préfère des embouteillages sur nos autoroutes à une circulation fluide, et une énergie intermittente à une énergie régulière et sûre.
Richard Wilson, Travers