Nordic walking
Bien dans leurs baskets
Dans la famille Pittet, la course à pied est pratiquée sous toutes ses formes. Le papa Stéphane est un spécialiste de trail alors que les filles, Pauline et Emilie, font de l’athlétisme (et du ski de fond en hiver). Quant à la maman Sonia, elle s’est redirigée dans le nordic walking après avoir longtemps fait de la route. Cinquante ans fraîchement célébrés, la mère de famille s’émerveille toujours activement des paysages de la région.
Le nordic walking – ou la marche nordique si vous préférez – est un sport de plein air qui consiste en une marche accélérée avec des bâtons spécifiques. Ceux-ci permettent de faire travailler les muscles du haut du corps pour faciliter le travail des jambes. Bref, c’est une activité qui peut se pratiquer à tout âge.
La course à pied engendre énormément de chocs et de blessures potentielles. C’est l’une des raisons qui m’a poussée vers le nordic qui est beaucoup moins traumatisant pour le corps,
plante Sonia Pittet-Roth en préambule. C’est en 2006 qu’elle a commencé cette transition qui l’a amenée à être monitrice au cross-club « Les Fées du Val-de-Travers » depuis trois ans maintenant. Elle y donne un cours pour marcheurs confirmés toutes les deux semaines. Un groupe de niveau moins avancé existe également.
Rien à faire, mon mari court plus vite que moi
Sur la septantaine de membres du club, une vingtaine font de la marche nordique.
Ce chiffre est stable et on ne sent pas forcément un intérêt grandissant depuis l’arrivée du covid. Mais disons qu’on ne fait pas de pub non plus donc c’est assez logique.
De manière plus générale, cette pratique semble avoir quand même gagné en popularité en temps de pandémie. Pas forcément en club mais de manière individuelle. Il faut dire que l’investissement de départ est tout à fait acceptable :
Il suffit d’une bonne paire de chaussures et de bâtons qui coûtent environ 150 francs.
Vallonnière pure souche, la mère de famille sillonne les chemins de la région depuis très longtemps maintenant. Bâtons en mains, elle s’octroie aujourd’hui encore trois sorties par semaine avec des copines.
Il m’arrive aussi d’y aller avec mon mari mais comme il fait plutôt du trail, on ne peut pas rester très longtemps ensemble. Moi, je marche en montée et j’essaie de courir en descente et sur le plat. Mais y’a rien à faire, il court plus vite que moi ,
peste-t-elle gentiment.
Sierre-Zinal enceinte et sous bonne garde
Cette grande sportive de toujours a mis le pied dedans dès sa jeunesse grâce à son père qui prenait part au tour du canton.
J’adorais le voir courir et l’ambiance de cet événement m’a toujours donné des frissons. Ce n’est pas pour rien que je participe moi-même au BCN Tour chaque année.
Une manière de faire perdurer la tradition. Une tradition que ses filles pourraient bien entretenir jusqu’à la prochaine génération, qui sait ! En tout cas, il leur faudra de l’entraînement et du courage pour égaler le tableau de chasse de Sonia.
En effet, elle a participé aux plus grandes courses suisses et internationales telles que le marathon de New York, le marathon de la Jungfrau et Sierre-Zinal.
Mon mari faisait plutôt du VTT à l’époque mais j’ai quand même participé une fois à Sierre-Zinal avec lui. Je m’en rappelle car j’étais enceinte et il devait me surveiller de près,
expose-t-elle en riant.
Cette édition avait d’ailleurs été neutralisée à Chandolin car il y avait trop de neige et de brouillard.
80 kilomètres pour profiter de la nature
Plus proche de nous, la cinquantenaire a ses incontournables pour ses marches nordiques d’entraînements comme les gorges de la Poëta-Raisse, le Creux du Van ou le Château de Môtiers.
C’est plus facile d’apprécier les paysages en walking qu’en trail car on est moins concentré sur sa foulée. Ce côté-là est très appréciable aussi.
Et il y a deux ans, elle a eu le temps d’apprécier le décor du Val-de-Travers sur un parcours de… 80 kilomètres lors du Swiss Canyon Trail.
Assurément l’un de mes plus beaux souvenirs.
C’est souvent dans la douleur que se forgent les meilleures tranches d’histoires baskets aux pieds, parole de coureur !
Kevin Vaucher