Carnavallon humide mais coup de chaud pour Frédéric Mairy !
Une place du village (la place de Longereuse), un bûcher soigneusement préparé, une foule qui accourt et quelqu’un qu’on apporte jusqu’aux flammes du diable ! Stupeur ! Ce n’est autre que Frédéric Mairy qui est porté par des hommes jusqu’au supplice du feu. Qu’a bien pu faire l’ancien conseiller communal de Val-de-Travers, et nouveau conseiller d’État, pour mériter un tel sort ? Carnavallon avait promis de nous emmener dans les étoiles cette année, serait-on en train de rêver ?
Mais non, on ne rêve pas. Alors que la pluie redouble d’intensité et que le grand cortège du dimanche vient de se terminer, les Vallonnières et les Vallonniers sont nombreux à venir assister à la mise à feu du bûcher ! « Nous sommes vraiment contents d’avoir vu autant de monde assister à ce moment malgré la météo. D’ailleurs, hormis la pluie, il n’y a pas eu de soucis majeurs », se satisfait Sarah Pham. Oh là oh là, doucement Madame la coprésidente du Carnavallon, et que fait-on de ce pauvre Frédéric Mairy que l’on est en train d’installer sur le bûcher ?
Belle réalisation de la Jeunesse du Haut-Vallon
Que je me réveille ? Ah bon, pourquoi ? Tout ceci ne serait qu’une mise en scène et Frédéric Mairy ne serait pas véritablement en danger de combustion immédiate ? Ahhh ! Le brouillard s’évapore et je me rends compte maintenant qu’il s’agit d’une effigie en papier mâché. Celle-ci représente bien Frédéric Mairy, en combinaison d’astronaute, avec une mallette sur laquelle il est indiqué « archives communales du Val-de-Travers ». « C’est un clin d’œil pour marquer symboliquement son envol du Vallon jusqu’au Conseil d’État », éclaircit Sarah Pham. C’est la Jeunesse du Haut-Vallon qui a réalisé cette caricature plus vraie que nature. Comment a réagi le principal intéressé en se voyant ainsi en mauvaise posture, sur le bûcher ?
La réaction de Frédéric Mairy
« Je dois avouer que j’ai eu la chance de recevoir une photo de mon effigie avant le Carnavallon. La Jeunesse du Haut-Vallon s’est gentiment approchée de moi pour me demander mon accord. Dans la mesure où il s’agissait d’un clin d’œil sympa, j’ai volontiers accepté. L’idée d’une mise à feu pour accompagner mon envol au Château m’a beaucoup amusé. Comme je pars du principe que rien ne se perd et que tout se transforme, peut-être bien que des particules composant le ‹ bonhomme hiver › auront atteint leur destination, portées par le bon vent du Vallon », rigole Frédéric Mairy, bon joueur.
3000 litres de bière évaporés
Malheureusement, ou heureusement peut-être, le conseiller d’État n’a pas pu assister au bûcher de carnaval durant lequel son effigie a été brûlée. « J’étais en déplacement à Appenzell, pour assister à la Landsgemeinde avec le Conseil d’État (le canton de Neuchâtel était l’invité d’honneur). Je n’ai donc pas eu le plaisir, certes un peu particulier, de me voir partir en fumée », développe-t-il ironiquement. Durant ces trois jours de fête, la bière s’est également massivement évaporée. « Plus de 3000 litres ont été servis cette année », reprend Sarah Pham. Au final, la soirée du vendredi s’est soldée par un meilleur chiffre d’affaires par rapport au vendredi soir du Carnavallon 2023.
Vers un léger bénéfice ?
Le comité avait pris soin de mobiliser davantage de bénévoles derrière le long bar de la patinoire, ce qui a permis de limiter au maximum le temps d’attente. « Nous avons reçu de bons retours à ce sujet, tout comme pour nos décors et l’organisation en général. »
Le samedi soir a en revanche été un peu moins couru que l’an dernier d’après les premières estimations. Les chiffres exacts seront connus en fin de semaine et nous vous les communiquerons via notre site internet (courrierhebdo.ch). Ces constatations réjouissantes poussent donc naturellement à l’optimisme : « Nous devrions boucler l’édition 2024 sur un petit bénéfice. La tenue d’un Carnavallon 2025 semble donc assurée ! » Avec cette question en toile de fond : qui sera le prochain à avoir chaud aux fesses sur le bûcher ?
Kevin Vaucher