Même « remonté », le temps était à la fête

Respectivement présidente et vice-président, Sarah Pham et Vincent Huguenin l’ont saisie, tout sourire, pour la mettre en lieu sûr. Allaient-ils la rendre avant lundi, à 8 heures, comme le veut la coutume ? Le Vallon a tremblé (de plaisir) et, avec lui, tous les marchés financiers mondiaux ont frémi devant tant d’incertitudes. « Tout est rentré dans la normale. Nous avons fini de ranger et de nettoyer. Place au repos maintenant », rigole la cheffe de la Commune le temps d’un week-end.

Des comptes « probablement meilleurs » qu’en 2024

Ces trois jours étaient placés sous le thème de « Carnavallon remonte le temps ». « C’est aussi bien une façon de se replonger dans nos souvenirs – et dieu sait qu’on a tous de beaux souvenirs d’enfance au carnaval – mais aussi une façon de soigner les coutumes et les traditions. » Celle du carnaval s’est malheureusement perdue un peu partout ailleurs dans le canton. Le bilan de ce « putsch festif » est finalement excellent : « Aucun souci majeur au niveau de la sécurité n’est remonté à nous et les comptes devraient être meilleurs que l’an dernier », confie Sarah Pham avec prudence.

Le cortège du dimanche fait le plein

Concrètement, le vendredi et le dimanche ont été deux journées réussies alors que le samedi a été un peu moins bon que l’an dernier, en tout cas au niveau du bar. « Mais le prix des boissons avait été diminué, ce qui rend la comparaison compliquée. » Pareil pour l’affluence puisque l’entrée à la patinoire est payante uniquement à partir d’une certaine heure. « Mais en gros, le comité est content car il y avait du monde. Le cortège du dimanche a attiré la grande foule, merci à la météo notamment », s’amuse-t-elle.

Frédéric Mairy remplacé par une fée troublée sur le bûcher

« Nous avons eu de très bons retours sur les décors et sur notre bonhomme hiver. » L’effigie de Frédéric Mairy avait laissé place à celle d’une petite fée verte sur « le bûcher des révolutionnaires de la fête ». Sur la pancarte de la malheureuse victime, on pouvait y lire ceci : « Troubler, ça n’a pas joué. La fée a cessé de chanter. » Comme c’est carnaval – et les faux-semblants qui vont avec – toute allusion avec l’actualité autour d’un festival vallonnier est fortuite, évidemment… Finalement, le calme est revenu dimanche soir sur le coup de 22 h 01. Les autorités peuvent souffler : elles ont repris la main et le brasier s’est éteint pour quelques mois.