Sur les traces des trésors cachés du Val−de−Travers
Type de mission: Retrouver Loraine Gfeller
Distance estimée jusqu’à l’objectif: 9500 km à vol d’oiseau
Lieu et date: Hong Kong , jeudi 27 avril 2023
Observations du terrain: Environnement du pays a priori instable. Révolte du peuple face à l’influence chinoise.
Pour cette première mission sur les traces des richesses du Vallon, je me lance à la recherche d’une de nos représentantes expatriées. Loraine Gfeller est partie à Hong Kong avec son mari Maxim le 2 janvier 2020. Le couple souhaitait vivre une expérience à l’étranger et une opportunité professionnelle a choisi la destination pour lui. « Comme je ne connaissais rien de cette ville, sauf ce qu’on en dit à travers les médias, j’ai d’abord refusé catégoriquement cette idée », explique-t-elle. La suite, je vous la retranscris dans mon carnet de missions.
La situation géopolitique
Il est vrai que le décor du pays est à première vue inquiétant. Du moins si on s’arrête uniquement sur ce qui est présenté à la télévision. Au moment où le couple décide de partir à Hong Kong, des protestations semblent échauder toute la région de cette ancienne colonie britannique. Une partie du peuple se soulève contre une loi qui permettrait à la Chine continentale d’intervenir dans le système juridique indépendant de Hong Kong. Une fois sur place, Loraine Gfeller et son mari Maxim constatent rapidement que la réalité est un peu différente.
Une enfance au Vallon
« Les protestations étaient très localisées et le reste de la ville vivait tout à fait normalement. Et comme nous sommes arrivés au début de la pandémie, les manifestations ont rapidement été stoppées pour des motifs sanitaires. En revanche, il est vrai que nous ressentons une forme de tristesse des habitants sur la façon dont leur cité est gérée. L’influence de la Chine continentale est de plus en plus marquée et ils se battent pour garder un maximum d’autonomie. » Loraine Gfeller a 28 ans et elle a suivi toute sa scolarité au Val-de-Travers. ça change d’atmosphère ! « J’ai vécu les 21 premières années de ma vie dans la ferme de mes parents. Notre petit paradis familial de La Prise-Fège. Puis, j’ai aussi vécu sur les hauteurs de Couvet, en dessous de Plancemont. » Le gros chambardement est arrivé il y a trois ans avec son départ à Hong Kong. « L’entreprise de mon mari lui a fait la proposition d’aller travailler là-bas et j’ai suivi. J’ai d’abord refusé catégoriquement avant de me dire qu’il valait mieux essayer que de regretter. » Parti initialement pour 3 ans, le couple entame sa 4e année sur site et entend rester encore un peu.
Loraine et son mari Maxim adorent l’environnement de la ville. C’est loin d’être une zone remplie de buildings. 70% de la surface est naturelle. Le terrain est vallonné et permet de passer de 300 à 900 mètres en quelques bosses.
Loraine est diplômée en horlogerie et travaille dans un club réservé aux amateurs et aux collectionneurs de montres mécaniques. Elle tente de faire vivre la passion de l’horlogerie en organisant des événements et des ateliers pratiques à Hong Kong.
Notes sur le climat
Mes investigations m’ont permis de mieux comprendre l’environnement dans lequel évolue Loraine. Elle n’apprécie que peu le froid et elle s’adapte parfaitement au fort taux d’humidité. Ici, l’hiver est très court (2 mois) et la température baisse rarement en dessous des 10 degrés. Le printemps est également condensé. Par contre, l’été dure 6 mois et le thermomètre ne redescend pratiquement jamais sous les 28 degrés. Même la nuit, la température reste élevée.
Une Vallonnière pour toujours
Sportive, la Vallonnière a débuté la course à pied en 2010 grâce au BCN Tour. Puis, elle est passée sur les skis deux ans plus tard dans le club de La Brévine. Son appétence pour l’endurance est venue plus tard. En 2017, elle a participé à la Vasaloppet. Une course mythique de ski de fond suédoise (90 bornes). Depuis son départ à Hong Kong, c’est à travers les pages du Courrier qu’elle suit l’actualité sportive du Val-de-Travers. Loraine Gfeller n’oublie donc pas sa région d’origine, même à des milliers de kilomètres de là. « Je lis chaque semaine le Courrier et j’ai été très heureuse de voir qu’un site internet venait d’être lancé. C’est super pour cultiver ce lien avec ma région. Au fond de moi, je sais que je resterai toujours une Vallonnière. » Nous voilà rassuré, la mission est terminée ! Je rentre au Courrier ! Cet article s’autodétruira dans quelques semaines, dans quelques mois ou dans quelques années. Tout dépend dans quelles mains il tombera !
Loraine se dévoile en 4 questions
Définis-toi : « Je suis toujours prête à relever de nouveaux défis et à aider les autres. »
Ton lien avec le Val-de-Travers : « C’est ma maison, ma famille, mes souvenirs. »
Dévoile son atout numéro 1 : « Quand j’en parle avec mes amis, ils sont étonnés de savoir qu’il y a des fontaines à absinthe cachées dans nos forêts. »
Dépeins un souvenir marquant : « En 2017, on a passé deux semaines à confectionner nos déguisements de Carnavallon avec des copines et ils ne passaient pas la porte d’entrée… »
Bonus, un slogan pour le Vallon : « Le Vallon, petit cocon de bien-être, de terroir et de tranquillité. »
Quelques dates clefs
2010 : premiers pas dans la course à pied
2012 : arrivée au Ski-Club La Brévine
2019 : participation au Swiss Canyon Trail (50 km)
Janvier 2020 : départ à Hong Kong
6 mois plus tard : rejoint un club de collectionneurs de montres mécaniques