Caro Danse, c’est mieux que Netflix!
Se poser dans une salle (la salle de spectacles de Couvet par exemple), attendre que la lumière s’éteigne puis « appuyer sur la télécommande » pour faire défiler 15 films qui ont marqué le 7e art. Et tout ça gratuitement ! Vu comme ça, vous conviendrez que le spectacle annuel de Caro Danse est mieux que la plateforme de vidéos à la demande Netflix. D’autant plus que ce n’est pas un mais trois spectacles autour de la filmographie qui ont été proposés lors du week-end écoulé. Le Courrier s’est immiscé dans la salle pour celui du dimanche qui a réuni près de 300 (télé)spectateurs !
Il est 15 h 30 lorsque la salle se plonge dans le noir. Sur scène, le début de la « grande illusion » peut commencer. Et qu’est-ce qu’on retrouve avant chaque film généralement ? Un générique, oui ! Dans celui bien connu de la Metro Goldwyn Meyer, tout le monde se souvient du lion qui rugit et semble sortir de l’écran. Eh bien, on y a aussi eu droit dans une version revisitée très efficace – et bien trouvée – pour immédiatement plonger le public dans l’univers du 7e art. Une entrée parfaite !
On prend la télécommande et on commence
Avant ce premier rugissement, près de 300 personnes avaient pris place dans la salle de spectacles de Couvet. Dans la peau des acteurs, une cinquantaine d’enfants de 7 à 11 ans étaient prêts à entrer sur scène à chaque nouvelle demande de la télécommande. C’est Flashdance qui a illuminé la scène en premier, suivi d’une revisite tout en élégance de Billy Elliot. Sur scène, c’est la codirectrice de Caro Danse, Carolane Heiniger, qui faisait le spectacle avec une élève. On a senti une forte envie de transmettre son savoir de la part de celle qui enseigne depuis dix ans. Depuis 2020, elle est accompagnée dans la gestion de Caro Danse par Mélanie Cirillo.
Deux femmes à la manette
Les deux femmes ont pris l’habitude d’offrir une sortie sur scène à leurs élèves une fois par année. « C’est une belle façon de valoriser les progrès des élèves. Et pour eux, c’est une saine motivation de venir aux cours en sachant qu’ils pourront montrer leurs progrès à leurs familles quelques mois plus tard. » Leur concept plaît, c’est indéniable. Il plaît tellement que la barre des 100 élèves a été franchie et qu’il faut organiser trois représentations pour contenter tout le monde. Les petits (3-6 ans) débutent le samedi après-midi, suivis des grands (+ de 12 ans et adultes) en soirée. Plus de 350 spectateurs ont assisté à ces deux premiers spectacles. Le dimanche, ce sont les moyens qui ont droit à « leur moment de gloire » sur la scène de Couvet. Retrouvez une galerie photo de ce moment sur nos réseaux sociaux.
Fête des mères peut-être mais en ratant l’avion
D’ailleurs, l’un d’eux vient de se métamorphoser en Spider-Man pour le bien de la troisième chorégraphie dominicale présentée. Puis, six papillons ont déployé leurs ailes avant que l’armée d’Hunger Games débarque dans la salle de spectacles, costume noir sur le dos et gants blancs pour couvrir esthétiquement leurs mains. Après une flânerie dans le monde de Star Wars, la première partie s’est terminée dans une bondissante et ravissante performance autour du film « Maman, j’ai raté l’avion ». Malgré les hésitations compréhensibles dues à l’âge des « acteurs », on voit que les mouvements sont plutôt assurés. Normal, cela fait une année que ce grand week-end se prépare.
Les dinosaures géants font leur petit effet
« En général, on se laisse une semaine de battement avec le spectacle précédent pour partir sur la préparation du spectacle de l’année suivante », dépose Mélanie. « En pratique, il nous arrive même de penser déjà au suivant avant d’en avoir totalement terminé avec celui de l’année en cours », admet Carolane, sourire aux lèvres. « Que voulez-vous, c’est ça la passion ! » Notons encore que les cours hebdomadaires, assurés par 5 professeurs, concernent aussi bien la préparation des chorégraphies du spectacle annuel que d’autres enseignements. Dimanche, le grand spectacle du 7e art s’est poursuivi sur scène avec l’apparition de trois énormes dinosaures orange notamment. Du grand frisson, disponible gratuitement et « à la demande ». Netflix peut s’inquiéter car, nous, on en redemande !
Kevin Vaucher