Cercle scolaire du Val-de-Travers
Une exposition pour promouvoir le vivre ensemble
Durant deux semaines, les collèges du Cercle scolaire du Val-de-Travers accueillent, à tour de rôle, l’exposition « Ni hérisson, ni paillasson ». Développée par le Centre pour l’action non violente, elle a pour objectif de développer les compétences sociales des élèves de 4 à 12 ans.
Neuf émotions, sensations ou situations habituelles représentées par neuf personnages pour apprendre à les dépasser. Un requin pour exprimer l’égoïsme, un serpent pour la tentation de tout vouloir commander, un mouton pour ne pas faire comme les autres, l’autruche pour ne pas craindre de faire face à la réalité ou un poisson pour ne pas s’isoler dans le silence. Voilà, en résumé, l’exposition nommée « Ni hérisson, ni paillasson », présentée ces semaines, du 21 mars au 4 avril, aux élèves de la 1re à la 6e de l’École Jean-Jacques Rousseau (EJJR).
L’exposition a été développée par le Centre pour l’action non violente et prend place pour la deuxième fois dans les collèges du Cercle scolaire régional. « Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la charte ‹ mieux vivre ensemble › de notre école », explique Sophie Fatton, directrice du cycle 1 au sein de l’EJJR. La volonté de la direction du Cercle scolaire est que l’exposition revienne tous les quatre ans. « Afin que tous les élèves puissent y réfléchir deux fois durant leur scolarité et à des âges différents », poursuit-elle.
Ouverture vers l’autre et empathie
Les objectifs de la démarche sont principalement la prise de conscience des mécanismes favorisant la violence, le harcèlement ou l’exclusion face à des camarades de classe et de réfléchir aux comportements positifs pour une vie de classe respectueuse. La directrice du cycle 1 de l’EJJR indique que les enseignants sont formés et que les présentations de l’exposition sont préparées en amont, puis débriefées. « Pour créer une vraie séquence d’apprentissage », relève Sophie Fatton.
Les élèves des classes de 1re et 2e années observés étaient loquaces et avaient bien compris les situations exposées, aussi aidés par l’approche très ludique, avec des peluches, des panneaux de l’exposition.
Si les mots utilisés n’étaient parfois pas totalement les plus appropriés, les enfants ont rapidement compris les problématiques des situations et avancent, avec une même évidence, ce qui cloche : le manque d’ouverture vers l’autre et la nécessité de l’empathie. Ainsi, l’éléphant qui renverse tout sur son passage doit faire plus attention aux autres, le requin doit apprendre à partager, le paillasson ne plus accepter de se faire marcher dessus sans rien dire et le hérisson ne plus hérisser les piquants à chaque contrariété.
Gabriel Risold