Cercle scolaire
«Halterego»: renouveau pédagogique aux Bayards
Depuis lundi dernier, les premiers élèves de l’École Jean-Jacques Rousseau concernés par une scolarité alternée ont intégré la classe « halterego », dévolue à ce sujet, au collège des Bayards. Le Courrier du Val-de-Travers hebdo était présent lors de la présentation de cette nouvelle structure le 11 janvier.
Est-ce le plus beau bâtiment du Cercle scolaire du Val-de-Travers, comme le suggérait Jean-François Biloni, secrétaire de l’École Jean-Jacques Rousseau, en accueillant les invités ? Peut-être, mais c’est surtout une certaine émotion à découvrir la nouvelle fonction éducative du collège des Bayards, après plusieurs années sans accueillir d’élèves, qui se percevait. Neuf mois après la validation du Conseil général de Val-de-Travers du crédit nécessaire à la mise en place d’une structure de scolarité alternée, la classe « halterego » a été inaugurée mercredi dernier, 11 janvier. « C’est une structure qui se veut aller dans le sens de ce que l’on nomme l’école inclusive », a déclaré Christophe Calame, conseiller communal en charge de la jeunesse et de l’enseignement, en ajoutant qu’elle offrira « une bouffée d’oxygène » à l’élève, aux parents, aux enseignants et aux « groupes classes ».
Vu comme un « outil supplémentaire » aux enseignants, « halterego » se veut une « solution » à tous les enfants, dès la 2e année, rencontrant des difficultés socio-émotionnelles, comportementales ou en décrochage scolaire, et ce afin d’éviter un placement en institution. « Son nom peut être vu comme, en premier, le ‹ Halte ! ›, un stop, une interruption, le ‹ R › en résonance à tous les termes comme répéter, réviser ou rappeler, et enfin un ‹ et go ! ›, soit le retour vers l’école », a détaillé le responsable du dicastère de la jeunesse et de l’enseignement, en soulignant également qu’il s’agissait d’une « opportunité de redonner une vie au collège et de rénover l’appartement ». Un logement adjacent qui est partie intégrante du projet pédagogique.
Deux espaces, deux ambiances
Avec l’accord des parents, les élèves concernés par « halterego » seront accueillis et encadrés aux Bayards par une enseignante spécialisée, Laure Reinhard, et deux éducatrices sociales, Amandine Vuille et Fanny Wieland, du lundi matin au mercredi midi. à noter que le Cercle scolaire viendra chercher chaque enfant à son domicile le matin avant de le ramener à la fin de la journée avec le véhicule électrique de l’École Jean-Jacques Rousseau. Leur temps sera réparti entre un travail scolaire individualisé, dans une des deux salles de classe à disposition, et des ateliers de savoir-être dans l’appartement sis, où une salle créative est aménagée ainsi qu’une pièce « sensorielle », permettant aux élèves de se « reconnecter » avec leurs émotions. Également, ils prendront leur repas en commun dans celui-ci et participeront aux tâches de la vie en communauté, comme la préparation des repas, les courses ou la vaisselle.
Le reste de la semaine, les élèves retourneront dans leur classe régulière, mais accompagnés des membres de l’équipe pédagogique de la structure. « Il est important de garder un lien permanent avec le groupe classe », souligne Christophe Calame, en précisant que la structure a pour objectif le retour à l’école après le passage aux Bayards.
Un parcours au sein d’ « halterego » qui est prévu pour trois mois, par défaut, et pourra être renouvelé une seule fois à titre exceptionnel. « Flexibilité » et « rapidité » sont les deux maître-mots utilisés par le conseiller communal pour cette structure, et ce pour « prendre en charge le problème le plus vite possible ».
Pour l’heure, ce sont quatre enfants, de la 3e à la 6e année du Cercle scolaire qui sont concernés et qui ont débuté, lundi dernier, leur période dans cette classe. Cette structure pédagogique novatrice peut accueillir entre quatre et huit élèves et bénéficie du suivi de l’Université de Neuchâtel. Le Collège des Bayards est peut-être beau, mais sa nouvelle mission assurément belle.
Gabriel Risold
Partenariat avec le centre équestre
Esquissée lors du rapport du Conseil communal au Conseil général, une collaboration avec les Écuries du Haut-Vallon, situées à côté, a pu se concrétiser. « C’est clairement à l’ordre du jour », se réjouissait Christophe Calame. Le conseiller communal explique que c’est même Laurent Roekens, le propriétaire des écuries avec son épouse, qui ont pris contact avec le Conseil communal, après la lecture de son rapport au sujet de la classe de scolarité alternée. « Je me suis tout de suite dit que nous pouvions faire quelque chose ensemble », explique Laurent Roekens. Ainsi, les enfants d’ « halterego » bénéficieront d’activités d’équi-thérapie. Ces séances devraient avoir lieu les lundis après-midi.