C’est Noël après l’heure !
Mélissa Jeanmonod et Aïcha Es-Sami sont les fondatrices de Joyʼs Food à Boveresse. Elles proposent des aliments naturels 100% suisses pour chiens et chats depuis 2018. Soucieux dʼaider la cause animale, le duo a initié une vente de sacs en coton à Noël dernier. Les bénéfices de ces ventes, environ 500 francs, ont été reversés à la SPA du Val-de-Travers et au Refuge de Cottendart. Un signe de vitalité supplémentaire pour cette jeune entreprise vallonnière qui a produit 30 tonnes dʼaliments en 2021.
Mélissa Jeanmonod a le contact facile. Lorsque jʼarrive au magasin de Boveresse, qui abrite les activités de son entreprise, tout se fait très naturellement malgré une porte dʼentrée un peu récalcitrante. « Bienvenue chez Mélissa et Aïcha » ! Pas le temps dʼaller très loin dans la discussion, quʼune nouvelle cliente arrive. Sûre de son fait et de ses produits, Mélissa lui explique alors ce qui fait la force de leurs gammes pour chiens et chats, quʼelle propose depuis 2018, avec son amie dʼenfance Aïcha Es-Sami. Ce sont des aliments naturels 100% suisses et à base de viande fraîche. Nous travaillons avec une seule sorte de viande, sans céréales et sans gluten. Tout cela pour faciliter la digestion et réduire les risques dʼallergies.
Bientôt des croquettes pour chats
Des arguments qui fonctionnent ! Après avoir vendu dix tonnes de leurs nourritures entre 2018 et 2020, elles ont triplé cette quantité sur la seule année 2021.
« On fait beaucoup de ventes par internet et on va continuer à développer notre offre pour rester attractives », encouragent-elles. Une gamme complète pour chiens existe déjà et celle pour chats commence à sʼétoffer. « Nous avons déjà une terrine et on travaille actuellement sur des croquettes. Ça prend un peu de temps mais ça va arriver. »
Toutes les recettes sont concoctées par les jeunes femmes. La production, elle, est assurée par un sous-traitant. Lʼespace occupé à Boveresse par Joyʼs Food sert déjà de lieu de vente, de stockage et de bureau.
On ne pouvait pas y ajouter en plus un endroit pour produire.
Bonne action de Noël
Ça viendra peut-être un jour, qui sait ! Et une offre pour satisfaire les rongeurs et les poissons, cʼest envisageable ?
Il existe une certaine demande pour cela aussi mais nous nous concentrons sur les chiens et les chats pour le moment, ajuste Mélissa Jeanmonod. La cliente étant repartie avec un sac bien rempli de provisions pour son animal, nous pouvons évoquer le sujet qui nous réunit : lʼaction spéciale « Noël 2021 ». Il sʼagit également de sacs puisque les deux amies ont lancé une grande vente de « besaces en coton » dans lʼoptique de soutenir deux associations qui leur tiennent à cœur.
Pour le plaisir dʼaider
Nous collaborons avec le Refuge de Cottendart, qui revend nos aliments, et nous sommes sensibles au rôle de la SPA du Val-de-Travers. Quand on a décidé de vendre ces sacs pour reverser les bénéfices à des entités œuvrant pour la cause animale, cʼest naturellement à eux quʼon a pensé.
En quelques semaines, le fruit de cette initiative a atteint près de 500 francs. Une somme qui a été partagée entre les bénéficiaires dans la seconde quinzaine de février.
On sʼest dit que nous nʼallions pas forcément générer un bénéfice énorme mais si ce petit pécule peut aider alors cʼest que du bonheur pour nous.
Cʼétait aussi une façon de marquer une solidarité entre acteurs du même domaine.
On ne cherchait rien dʼautre quʼà aider.
Un geste apprécié
Cette aide a été acceptée avec satisfaction par Stéphanie Geiser Berthoud. « Ce sont des gestes qui participent à notre survie financière. Je parle de survie car le financement dʼune structure comme celle du Refuge de Cottendart est complexe et parfois fragile. » Elle y travaille depuis douze ans, elle a donc eu le temps de se faire une idée précise sur la question. La coresponsable de la SPA du Val-de-Travers, Tara Limido, abonde dans le même sens : Nous avons été touchés dʼapprendre cette action lorsque Mélanie nous a contactés. Jʼaimerais sincèrement lui dire merci dʼavoir pensé à nous ou plutôt à nos pensionnaires.
Yayou, la « petite bouille » par qui tout commence
Un petit mot sur ce sac pour finir. Il est en coton pour coller à lʼéthique de Joyʼs Food et il présente un logo avec quatre chiens. Le plus petit étant directement inspiré de Yayou, le pinscher nain de Mélissa.
Cʼest grâce à lui quʼon a eu lʼidée de produire nos propres aliments car il ne supportait aucune nourriture standard. Ne sachant plus vers qui me tourner, jʼai pensé que le plus simple serait encore de faire la recette nous-mêmes.
Pas bête ! Cʼest à une start-up neuchâteloise, spécialisée dans les créations personnalisées, quʼelles ont confié la réalisation de ces sacs. Et pour les retardataires, sachez quʼil reste encore quelques exemplaires à écouler. Comme cette opération avait été lancée pour Noël, rassurez-vous en vous disant que ça fait un beau cadeau de Noël en retard. Faites vite quand même, les sommets blanchis vont bientôt retrouver leurs couleurs.
Kevin Vaucher