Lettres ouvertes
Chapeau de Napoléon, les éoliennes, la 5G
Concernant la vente du Chapeau de Napoléon, pauvre Saint-Sulpice.
L’annonce dans votre journal a été comme une bombe pour la région, nous avons déjà perdu le château de Môtiers comme site avec un restaurant, ensuite au village de Saint-Sulpice nous avons perdu le Buffet de la gare, l’hôtel restaurant du Moulin et maintenant le site extraordinaire du Chapeau de Napoléon.
Que fait la commune, rien, pourquoi ne pas avoir repris ce site et le mettre en gérance comme c’est le cas pour la piscine et espace Val à Couvet ?
Le Chapeau de Napoléon est un site très couru des touristes, le point de vue est d’une rare beauté pour la région.
Mon ami Daniel Bändi n’a malheureusement pas eu d’autre choix que de vendre à un privé vu que la commune n’était pas intéressée.
On parle aussi de la route qui est privée en hiver lors du déneigement, par contre en été ce sont les services de la commune qui vont faucher les talus en supprimant les lys martagon qui poussent encore dans ces talus, donc privée la route ? ou seulement en hiver ?
Mais parlons maintenant des touristes qui vont à la source de l’Areuse et qui après leur course aimeraient bien se désaltérer en attendant le bus, il y avait le Buffet de la gare, maintenant plus rien, mis à part le Pont-de-la-Roche souvent fermé l’après-midi ?
À noter : les chauves-souris en Suisse et en Europe sont protégées par la loi car leur disparition aurait un impact dévastateur sur la nature toute entière.
Difficile donc de concilier les éoliennes et la biodiversité.
Richard Wilson, Travers
Autre problème, avec toutes ces fermetures, les touristes qui doivent aller aux toilettes, doivent-ils faire comme les chiens, dans la nature, vu qu’il n’y a plus d’endroit public.
Donc on laisse partir un endroit idyllique au Val-de-Travers, encore une fois on favorise Noiraigue, Môtiers et Couvet, allez savoir pourquoi ? (Goût et région).
De plus en plus je me pose la question, pourquoi je suis venu habiter au Val-de-Travers ou nous perdons des commerces, la poste, la banque vu que UBS va fermer à Fleurier fin 2020.
Donc comme Saint-Sulpice, nous devenons des cités dortoirs et c’est lamentable de la part de nos autorités, c’est maintenant qu’elles devraient se réveiller et ne pas attendre que tous les beaux sites de la région soient fermés.
J’aimerais quand même dire dans cet article la reconnaissance que j’ai pour Daniel Bändi d’avoir pu tenir les rênes du Chapeau pendant 35 ans, pour le bonheur de la population du Val-de-Travers et des touristes.
Merci Daniel.
Francis Guenot, Saint-Sulpice
Les éoliennes et la biodiversité
Au fur et à mesure que les gens se documentent sur les nuisances et les dangers des éoliennes, les arguments des promoteurs deviennent de moins en moins crédibles. Par exemple, la prétention que les aérogénérateurs encouragent la biodiversité par les mesures compensatoires qui l’accompagnent.
Sans parler des rapaces (aigles, milans royaux et autres avifaunes de notre région) qui tombent sous le couperet des pales, les chauves-souris (dont 19 espèces ont été recensées au Val-de-Travers) sont particulièrement vulnérables à la présence des éoliennes. Attirées la nuit par les insectes autour des balisages lumineux des turbines, les chauves-souris implosent à cause de la modification brutale de la pression de l’air entre les pales en mouvement et les tours (ce qu’on appelle barotraumatisme).
La haute mortalité des chiroptères dans les parcs éoliens a des conséquences graves qui ne sont plus à démontrer : elles dévorent les insectes nuisibles pour l’agriculture et la foresterie (elle mangent un tiers de leur poids d’insectes chaque nuit) et elles ont aussi une fonction de pollinisation et de dissémination des graines.
À noter : les chauves-souris en Suisse et en Europe sont protégées par la loi car leur disparition aurait un impact dévastateur sur la nature toute entière.
Difficile donc de concilier les éoliennes et la biodiversité.
Richard Wilson, Travers
La 5G au Signal, bientôt une réalité !?
Face au déploiement de la 5G, nous faisons le triste constat – par la pratique – que les citoyens sont les dindons de la farce, ici au Vallon, comme ailleurs ! Une farce bien orchestrée et rendue possible grâce à un cadre légal minutieusement élaboré à cette fin. Décryptage.
Le déploiement de la 5G, un rouleau-compresseur !
Alors que la mobilisation citoyenne a été forte au Vallon ce printemps…
Alors qu’ici, le projet du Signal n’en est qu’un parmi d’autres…
Alors que les antennes actives en 5G sont de plus en plus nombreuses…
Alors que petit à petit, nous serons – de fait – bientôt toutes et tous exposés, voire impactés dans notre santé, par de puissantes antennes 5G posées toujours plus proches de nos lieux de vie…
Alors que d’autres solutions techniques existent que celle d’inonder puissamment tout le monde…
Alors que les arguments des opérateurs sont pour certains trompeurs ou fallacieux…
Alors que nous avons clairement interpellé notre autorité communale exécutive pour qu’elle tienne compte autant de la mobilisation citoyenne locale, que des arguments factuels largement étayés et développés…
… la voix citoyenne des administrés et électeurs n’a pas été écoutée !
Alors que dix oppositions ont été déposées contre le projet au Signal, toutes ont été levées ! Le permis de construire est octroyé aux opérateurs. Ils peuvent déployer la 5G au Signal, à moins que nous déposions un ou plusieurs recours !
Notre autorité exécutive communale avait la possibilité de soutenir sa population, en défiant en quelque sorte le canton. Elle ne l’a pas fait. Elle eût pu faire recours contre la décision spéciale cantonale signée par le conseiller d’État Laurent Favre. Que nenni, notre autorité exécutive a attendu sagement un bon mois pour lever à son tour toutes les oppositions. Osons le dire, elle s’est tapie derrière des arguments juridiques et derrière la décision cantonale, se rendant ainsi complice de la situation. Osons le dire aussi, le Conseil d’état est bien pareil : absent ! Il a levé les oppositions sans apporter des réponses pondérées, renvoyant purement et simplement la balle dans le camp citoyen. Nous avons l’impression que le Canton est à la botte des opérateurs.
Inacceptable
Les dix oppositions ont été balayées d’un revers de main, par quelques signatures au bas de décisions à portée juridique, dans une thématique complexe et justement controversée, sur la base d’éléments purement factuels. Nous estimons que ce n’est pas ce que méritent les citoyens et électeurs de la part des personnes qu’ils élisent !
Ne nous leurrons pas
Notre démocratie est peut-être bonne sur le papier, plus mal en point dans la réalité ! La première voie de recours est le Conseil d’état, l’entité même qui a rendu une décision pour lever les oppositions ! Il va sans dire qu’il y a plus de risques qu’elle balaie les recours, que de chances qu’elle revienne en arrière. Sinon, elle n’aurait pas levé les oppositions ! Il faudrait alors s’adresser au Tribunal cantonal, lequel bottera sans doute en touche, au motif que c’est du ressort du droit fédéral. Et que je passe la patate chaude plus loin ! Il nous reviendrait alors de nous adresser au Tribunal fédéral.
Nous devrons investir plusieurs milliers de francs, du temps et de l’énergie. Sans garantie de succès, puisque tout le système est conçu pour satisfaire aux besoins des opérateurs privés, grâce aux interventions de longue date déjà de leurs puissants lobbies, agissant au sein même des administrations et du pouvoir. Tout est fait pour que le citoyen n’ait pas son mot à dire, ou qu’il en soit découragé assez rapidement ! Ferons-nous recours ? La question reste ouverte.
À la semaine prochaine pour la suite des développements !
Collectif citoyen d’opposants à la modification de l’antenne du Signal et à d’autres projets au Vallon.