Cher Lynx
Réponse à l’éditorial du Lynx « La gauche se prend des droites » du 14 novembre.
L’éditorial de la semaine passée nous pousse à réagir face à une analyse qui, à notre avis, se trompe de cible et véhicule quantité de clichés.
Vous dites que la gauche ne s’adresse « qu’à des minorités » et a « délaissé les classes moyennes et ouvrières ».
Un plaidoyer à charge qui rappelle tristement la litanie classique du discours d’extrême droite : accuser la gauche de repli communautaire (sans en définir les contours) pour invisibiliser ses combats et la décrédibiliser.
Salaire minimum, meilleures conditions de travail pour les apprentis·es, limite des primes à 10% du revenu, meilleure répartition des richesses : voilà des mesures défendues par la gauche dans notre canton au cours des dernières années.
Sans la gauche, il n’y aurait ni vacances payées, ni AVS, ni AI, ni assurance chômage, ni prise en charge des soins pour toute la population. Pas de congé maternité et paternité et d’accès gratuit à la formation non plus. Car oui, la gauche pense « communauté » et inclut les plus humbles à celle-ci.
Pour conclure, dans un système mondial dominé par la droite depuis des siècles, ce n’est pas la gauche qui se prend des droites mais bien la droite qui se prend des extrêmes droites.
Et ce n’est que l’évolution normale de cette droite qui est passée d’humaniste à affairiste.
Depuis Thatcher et Reagan, elle n’a cessé de se développer en favorisant les plus nantis de notre société, créant plus d’inégalité, de pauvreté et de conflits.
Alors oui, cher Lynx, nous le redisons : la gauche est fièrement de la « communauté » de celles et ceux qui se veulent généreux·ses, ouverts·es, tolérants·es et qui se battent pour le bien commun plutôt que pour leurs intérêts personnels.
PS et POP du Val-de-Travers