Le sens de l’accueil

Ils étaient plus dʼune centaine a répondre présent à lʼinvitation de la Commune de Val-de-Travers à son « pique-nique » de bienvenue, comme lʼa nommé le président de lʼexécutif, Frédéric Mairy, aux nouveaux habitants et nouveaux citoyens naturalisés. Sur le terrain de la buvette du CLAN à Noiraigue, plusieurs tables étaient disposées pour profiter de lʼapéritif et des grillades proposés par la commune. Un peu en retrait, cinq associations, le CORA, SOS chats, Cinéma Colisée, Hors-Tribu et le club de lutte du Val-de-Travers, bénéficiaient aussi dʼun petit espace pour se présenter. Cette journée dʼaccueil, sous cette forme, vivait sa deuxième édition.

Avant, les deux cérémonies étaient séparées entre nouveaux habitants et personnes naturalisées et se faisaient sous la forme dʼun apéritif,

explique le chancelier, Christian Reber.

Réunir les deux événements permet de créer un engouement supérieur.

Un engouement qui se ressent, lʼambiance est conviviale et joyeuse, les sourires se remarquaient aisément sur les visages.

Les gens apprécient et nous remercient pour cette organisation,

constate Eric Sivignon, conseiller communal, venu en famille. Le chef du dicastère du territoire, des sports et de la culture apprécie ce contact avec la population dans un cadre informel. Un élément qui ravit aussi Yves Fatton qui nous avoue son plaisir à converser ainsi avec les citoyens, après avoir discuté avec une nouvelle résidente venant de Bôle. Lʼélu nous explique que la responsabilité de sa fonction est justement de sʼintéresser aux gens et à leur situation. Et aussi peut-être de répondre à certaines questions. En tendant lʼoreille, nous percevons que le président de Commune, Frédéric Mairy, explique méthodiquement à deux invités le mode dʼélection du Conseil communal. Un débat certainement pas venu de nulle part.

Plus ou moins bleu et sec

Lors de la courte partie officielle de cet accueil, Frédéric Mairy a tenu à rappeler le but premier de cette cérémonie en forme de « pique-nique ».

Échanger directement avec les autorités.

Toutefois, le ciel

plus ou moins bleu ou plus ou moins sec

énoncé par le conseiller communal a commencé à percer et sous la bruine, il a rapidement écourté son discours en remerciant les nouveaux domiciliaires dʼavoir choisi Val-de-Travers et salué les personnes naturalisées pour avoir accompli cette « étape » dans la commune. Dans un dernier message, Frédéric Mairy a informé les invités que des surplus de verres à vin blanc vaudois (0.5dl) des précédentes communes étaient à disposition pour les amateurs. Dès la fin de cette allocution abrégée par la météo, une foule sʼest regroupée autour de la table où étaient entreposés les verres précités.

Il en reste ? De Buttes ! Parfait, nous habitons le Mont-de-Buttes !,

sʼexclame un nouvel habitant de la commune. Après cette razzia, il ne doit plus rester que six ou sept cartons.

Tel un temps irlandais, le soleil est revenu sur Noiraigue et le Vallon et la fête sʼest poursuivie, dʼabord dʼune grillade offerte puis autour dʼun verre, parfois dʼune bleue, comme ce nouvel habitant qui vient répondre à lʼoffre du stand dʼHors-Tribu, après le repas. Pour lʼassociation, cʼest lʼoccasion de faire parler dʼelle et de rappeler son festival annuel et peut-être de se démystifier un peu. Au stand du Cinéma Colisée, on a organisé un concours pour remporter un abonnement de 10 entrées et surtout on cherche à montrer quʼun film peut être visionné au Vallon. Lʼassemblée fut relativement conquise par les démonstrations de lutte à la culotte, où sur un tatami, et non sur un rond de sciure, les invités pouvaient sʼinitier à la pratique. Résultat : beaucoup de spectateurs avec un vrai intérêt, mais peu de participants. Toutefois, à la fin dʼun combat, les pompiers ont lancé un appel à quiconque, homme ou femme, qui voulait devenir combattant du feu de prendre contact. Lʼaccueil de Val-de-Travers est à son image, convivial, joyeux, spontané et un peu informel.

Oui, un grand village,

sourit Yves Fatton.

Gabriel Risold