Commune de Val-de-Travers
Comptes bénéficiaires pour la deuxième année consécutive
Ce jeudi 13 juin, la Commune de Val-de-Travers a dévoilé ses comptes 2023. Alors qu’un déficit de près d’1.2 millions de francs était budgétisé, le dernier exercice se clôt sur un bénéfice d’un peu moins d’un million. Même s’il accueille positivement ce résultat, l’exécutif demeure dans un optimisme prudent.
Après un retour dans les chiffres noirs l’année dernière, la Commune de Val-de-Travers a présenté, ce matin, des comptes 2023 se soldant à nouveau par un bénéfice de 943’165 francs, alors que le budget établi prévoyait un déficit d’environ 1.2 millions. « C’est un bon exercice et ce résultat positif n’est pas uniquement comptable. Il repose vraiment sur des très bonnes rentrées fiscales », estime Benoît Simon-Vermot, conseiller communal en charge du dicastère de l’administration, de l’économie et de la protection de la population (DAEPP). En effet, le bénéfice 2022 résultait essentiellement de réévaluation des participations communales dans différentes entreprises externes.
« Ce bénéfice est le reflet du bon contexte économique communal et cantonal, tant pour les entreprises, les personnes morales et d’un contexte proche du plein emploi que pour l’impôt sur les travailleurs frontaliers », détaille le chef du DAEPP. Ainsi, la commune enregistre une nette augmentation des revenus fiscaux de 3.2 millions de francs. Conséquence aussi de cette bonne santé économique, le coût de la facture sociale est en baisse. En raison de ces rentrées fiscales, le prélèvement prévu à la réserve de politique budgétaire n’a été, ainsi, « ni possible ni nécessaire », et demeure dotée de 13 millions de francs.
Charges maîtrisées
La vente du bâtiment sis rue Daniel-Jeanrichard 4 à Fleurier, même si ce gain fut péjoré par une inscription au bilan pour des raisons de normes comptables, et une réévaluation des participations de la commune dans le Groupe E participent aussi à ce bénéfice pour l’exercice 2023. « Sans cela, il ne se monterait qu’à 200’000 francs », relève Benoît Simon-Vermot, en notant tout de même une amélioration de plus de 5 millions de francs entre le budget et les comptes. Autre élément qui permet le bénéfice de l’exercice 2023 est une bonne régulation des charges, certes en légère hausse, pour s’élever à un peu plus de 71 millions. « Globalement, il y a eu une bonne maîtrise sur les charges sur lesquelles nous avons la main », explique le conseiller communal en soulignant que dans un contexte inflationniste et de hausses d’intérêts, les frais indépendants de la volonté des autorités ont aussi été limités et que celles-ci ont suivi le cadre budgétaire. « Il semble que l’inflation semble se stabiliser et que la hausse des taux connaît un certain tassement, ce qui est bienvenu pour le futur », estime-t-il.
Bases solides
Ce deuxième exercice consécutif, le dernier de la législature, dans les chiffres noirs « réjouit » évidemment l’exécutif sans pour autant tomber dans l’euphorie. « Ce n’est pas un blanc-seing et nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers », indique le chef du DAEPP, en notant que l’évolution conjoncturelle reste incertaine et la situation financière toujours « délicate ».
Néanmoins, ce résultat conforte le Conseil communal dans sa vision, soit les améliorations et les optimisations financières constantes, sans coupes budgétaires qui nuiraient à l’attractivité de la commune. « Nous devons maîtriser les charges, mais en continuant de mettre en place les conditions-cadres pour préserver notre qualité de vie et une compétitivité économique », poursuit-il. Le conseiller communal en charge du DAEPP rappelle toutefois que la commune possède des bases solides avec une fortune de plus 55 millions et une réserve de politique budgétaire de 13 millions. Également à partir de 2024, la répartition des charges géotopographiques sera un apport financier de plusieurs milliers de francs non négligeable pour la commune. « Nous sommes prudemment optimistes comme tout bon calviniste », image avec une pointe d’humour Benoît Simon-Vermot. Optimisme prudent, la formule est connue à Val-de-Travers.
Gabriel Risold