Comptoir du Val-de-Travers
Inauguration réussie, débuts timides
La 30e édition du Comptoir du Val-de-Travers a été inaugurée, jeudi dernier, devant une nombreuse assemblée d’invités et d’exposants. Malgré une soirée officielle en grande pompe réussie, l’affluence des premiers jours reste encore mitigée.
Jeudi 31 août, 18 heures tapantes ou presque, la partie officielle de cette soirée d’inauguration de la 30e édition du Comptoir du Val-de-Travers débutait devant 300 invités et exposants. Dans l’assemblée, la présence de nombreux candidats aux élections fédérales démontrait que nous étions en période de campagne. La tribune était partagée par cinq orateurs, et pas des moindres. Au côté de la présidente du comité d’organisation, Sandra Eggenschwiler, se trouvaient le syndic de Payerne, ville invitée d’honneur, Eric Küng, le président du Conseil communal de Val-de-Travers, Christophe Calame, Damien Cottier, conseiller national et Crystel Graf, conseillère d’État.
Président de la ville hôte, dont la municipalité était représentée in corpore, Eric Küng a rappelé que le Val-de-Travers avait aussi été l’invité d’honneur du comptoir de Payerne en 2006 et s’est notamment souvenu, à cette date, de son premier « souper à l’absinthe ». Le président du Conseil communal de Val-de-Travers a tenu, en premier lieu, à souligner le lien clunisien entre les deux communes via le monastère de Môtiers, aujourd’hui détruit, et l’abbatiale de Payerne. Puis, Christophe Calame a évoqué ce qui fait l’essence d’un comptoir. « Sur internet, on ne peut pas goûter, pas toucher, pas tester, ni rencontrer son voisin pour un moment de convivialité », a-t-il explicité en concluant que Val-de-Travers œuvrait pour un commerce de proximité, dont le comptoir en était un important vecteur.
29 éditions aux murs
Conseiller national, Damien Cottier a évoqué son souvenir de la belle « course d’école du Conseil fédéral » passée par le Vallon lorsqu’il travaillait pour Didier Burkhalter et où beaucoup avaient été charmés par la région. Conseillère d’État, en charge notamment de la formation, Crystel Graf a principalement mis en valeur les divers corps de métiers représentés parmi les stands et souhaité que, peut-être, des jeunes se découvrent une vocation en les parcourant.
Après un symbolique coupé de ruban rouge par les cinq orateurs, les invités ont pu découvrir l’espace de ce 30e comptoir composé de 60 exposants et magnifiquement agencé. Un comptoir qui revient aux sources avec une 30e édition à Fleurier et sous tente. Au bar, l’exposition aux murs de tous les articles de la Feuille d’Avis de Neuchâtel et de l’Express relatant les éditions précédentes permet de se rendre compte de l’histoire, qui remonte à 1962, de la manifestation. Instantanés d’une époque où la 10’000e personne visiteuse était spécialement honorée.
Encore quatre jours
« Un conseiller national et une conseillère d’État, c’est une première depuis longtemps », sourit Sandra Eggenschwiler, ravie de la soirée d’inauguration. Pourtant, après le premier week-end, la présidente du comité d’organisation se dit plutôt mitigée au vu de l’affluence, qu’elle estime à 3000 personnes. Toutefois, elle relate que les exposants sont contents et salue ses collègues. « Notre comité bénévole est fier de son organisation et de sa réalisation. Depuis le 10 mars nous travaillons sur ce projet », relève sa présidente. Selon elle, la concurrence avec la Braderie de La Chaux-de-Fonds et le beau temps, qui invite à être à l’extérieur, ont pu péjorer le résultat en demi-teinte de ce premier week-end.
La « thune » symbolique demandée à l’entrée concentre aussi quelques critiques et attise les mauvaises langues. Mais la présidente du comité d’organisation conserve l’espoir d’une belle fin de semaine, et d’atteindre les 10’000 personnes, grâce à une diversité d’exposants, d’animations et de programmations musicales en soirée. Ce soir jeudi est notamment prévu un « afterwork » à partir de 17 h, et jusqu’à pas d’heure, selon l’esprit des origines.
Gabriel Risold