Comptoir du Val-de-Travers
Maigre bilan pour une édition anniversaire
La 30e édition du Comptoir du Val-de-Travers s’est close dimanche dernier dans une certaine morosité. Avec un premier bilan en deçà des attentes, les organisateurs oscillent entre regret et fierté.
Le timbre de voix ne trompe pas, ce lundi soir d’après Comptoir. Une certaine déception transparaît en premier lieu lorsque Sandra Eggenschwiler tente de dresser un bilan de la manifestation. « La fréquentation des cinq derniers jours fut plus ou moins identique à celle du premier week-end », relève la présidente du comité d’organisation. Si elle n’est pas encore en mesure de donner un chiffre précis, elle estime à un peu plus de 5000 billets vendus. Estimation qui ne peut signifier l’affluence exacte, selon la présidente qui a appris que les billets d’entrée parfois se transmettaient.
Plus que le nombre de visiteurs, ce sont les commérages et remarques négatives qui ont touché le comité d’organisation. « Rien d’attirant », « pas motivant », sont des qualificatifs fréquemment entendus et les critiques ciblant les 5 francs, symboliques, d’entrée pour les dix jours ont été régulières. « Même les soirées ont attiré peu de monde », déplore Sandra Eggenschwiler, en cherchant les raisons, format, dates, type d’animation, de ce bilan plus que mitigé. Néanmoins, elle souligne que les exposants se sont montrés satisfaits de leur activité durant ces dix jours.
30e et dernière ?
Derrière l’évidente déception, la présidente ressent tout de même une certaine satisfaction d’avoir pu mener à bien cette organisation. « Le comité avait la volonté de mettre sur pied cette 30e édition. Nous sommes fiers d’y être parvenus », explique Sandra Eggenschwiler. Toutefois, dès le départ, les cinq membres du comité avaient décidé de démissionner par la suite, las de l’immense charge de travail bénévole à accomplir. Ainsi il n’y aura peut-être jamais de trente et unième Comptoir.
Une perspective que regrette la présidente du comité qui plaide sans cesse pour le commerce de proximité. « Cela est important pour le Vallon et sa qualité de vie », insiste-t-elle. Même si Sandra Eggenschwiler est consciente que ce genre de manifestation n’a plus vraiment la cote avec les nouvelles habitudes de consommation, son souhait est de voir de nouvelles personnes reprendre le flambeau du Comptoir. « Il faudra alors un comité motivé, ne comptant pas ses heures et voulant défendre le commerce local », avance-t-elle. Si tel sera le cas, la présidente se dit prête à opérer la transition. Pour l’instant, rien ne se précise à l’horizon, mais « affaire à suivre », comme le dit-elle.
Gabriel Risold