Comptoir du Val-de-Travers
Que nous réserve la jeune équipe du nouveau comité ?
On a entendu dire que le Comptoir du Val-de-Travers était mourant ! Même pas peur. On a entendu dire qu’il était réservé aux vieux ! Voilà une jeune équipe aux commandes. On a entendu dire que la thune d’entrée était « n’importe quoi ». Revoilà la gratuité ! Et on a aussi entendu dire qu’un « vrai comptoir » devait avoir lieu à la patinoire de Fleurier. C’est fait ! Désormais, on entend dire « comment vont-ils s’en sortir, ces petits jeunes ? » Ils vous répondent et dessinent les contours du comptoir 2025, en exclusivité, dans le Courrier ! Arrêtons donc d’« entendre dire » et voyons plutôt…
Ils ont tous un lien ou de la famille au Vallon. Ou mieux, ils y habitent ! Les quatre membres du nouveau comité avaient bien besoin d’un fort attachement à la région et à l’événement pour se porter au chevet d’un événement que l’on peignait volontiers comme mourant. Mention spéciale à Alec Porret, responsable d’une société de ramassage de déchets à domicile à Saint-Sulpice : « Mon village et mon Vallon, c’est ma vie ! » Cette vie, on la retrouve dans les paroles et dans les actes des trois autres membres de l’équipe : Ruben Dominguez (président), Frédéric Delisle et Marie-Noëlle Dominguez qui fait office de « sage » dans le quatuor de responsables.
Budget de 300’000 à 350’000 francs
Le comité s’appuie sur un groupe de 14 personnes, toutes dévouées à la cause du comptoir qui n’aura plus lieu en septembre mais au mois de mai. « Nous avons choisi de l’organiser du 2 au 11 mai 2025 pour ne pas être en concurrence avec d’autres manifestations trop importantes. » Comme à l’époque, le comptoir aura lieu à la patinoire de Fleurier. Une grande tente sera également montée sur le parking. Les beaux jours de mai pourraient donc être un autre atout pour les visiteurs. « Le retour à la gratuité est également un signal important que nous voulions lancer. » Cela n’aboutira pas pour autant à un comptoir au rabais. Un budget similaire à l’édition 2023 (300’000 à 350’000 francs) est maintenu. « Nous sommes déjà au travail depuis février dernier. Des sponsors nous rejoignent chaque jour et les entreprises régionales jouent le jeu pour le moment. On va encore intensifier les recherches ces prochaines semaines. » Une quinzaine de sponsors, et autant d’exposants, se seraient engagés à leurs côtés à ce jour.
Un « truc de vieux » ?
« Nous mettons un point d’honneur à varier les stands au maximum. Nous voulons que le public puisse découvrir un maximum de choses en se déplaçant jusqu’à nous. Nous allons aussi miser sur la Fête des mères avec une journée spéciale de clôture qui sera organisée le dimanche 11 mai. »
Plus que de gérer l’événement, le quatuor veut créer l’événement : « Nous ne pensons pas que le comptoir est un ‹ truc de vieux ›. Au contraire, cela peut devenir un moment dans l’année où toutes les générations se retrouvent. Moi, je me rappelle des repas de famille que j’ai passés au comptoir dans ma jeunesse », expose Ruben Dominguez dont la maman est à ses côtés dans le comité. « Il m’a obligée à le suivre », rigole celle qui possède une expérience bienvenue pour entourer la jeune équipe. « Nous voulons donner un coup de jeune à ce rendez-vous sans pour autant le dénaturer », reprennent-ils en cœur.
Faire des mises à jour
Ils ne veulent pas changer le concept, juste y ajouter « des mises à jour » pour le dynamiser et le rendre plus attractif. « Pour commencer, on va jouer à fond le côté ‹ concert-musique › lors des week-ends. Nous voulons professionnaliser ce secteur », révèle le président qui a ouvert une boîte active dans l’événementiel il y a deux ans. Et pour le reste, ne pensent-ils pas que la vente sur internet a ringardisé les comptoirs ? « Ah non, c’est une fausse croyance », réagit Alec Porret avec panache. « Le contact direct reste la base lorsqu’il s’agit d’acheter une cuisine, de restocker sa cave en bouteilles de vin et de pouvoir toucher et d’essayer n’importe quel autre objet avant de l’acheter. » La nouvelle équipe entend mettre en place un maximum de possibilités de transport pour permettre aux visiteurs de rentrer chez eux en toute sécurité. Un système de bénévoles – du type Nez rouge – et des partenariats avec des taxis sont évoqués. Il vaut mieux pour ceux qui auraient un peu trop testé de « nectars » pour restocker la cave…
Kevin Vaucher
Comment et pourquoi se porter au chevet « du mourant » ?
Comment et pourquoi le quatuor a eu envie de se porter au chevet « du mourant ». La réponse est belle et montre à quel point le comité est attaché au Comptoir du Val-de-Travers. Le nouveau président Ruben Dominguez explique : « Avec Frédéric Delisle (vice-président), nous sommes venus donner un concert lors de la cuvée 2023. Et en rentrant chez moi en voiture, j’ai entendu l’ancienne présidente, Sandra Eggenschwiler, annoncer à la radio qu’elle se retirait et que l’avenir du comptoir était très incertain. » Ruben trouve alors son numéro et la contacte. Mais… la place est déjà prise ! « Une personne avait manifesté son intérêt et elle avait logiquement la priorité. » Cette personne s’est finalement retirée et la voie s’est ouverte pour le nouveau quatuor que l’on vient de vous présenter. Vous savez quand même que vous êtes attendus au tournant, vous, la « bande de petits jeunes » ? « Oui mais cela rend le défi encore plus noble. » Et si vous rencontrez des difficultés, allez-vous persévérer ? « Parfaitement ! Nous ne jouons pas à quitte ou double, nous sommes engagés dans la durée. »