Conseil communal
Un jeu de chaises musicales au nez et à la barbe de la population
Été 2023, le Conseil communal affirmait publiquement qu’en cas d’élection de Frédéric Mairy au Conseil d’État, il pourrait « tourner à quatre » pour les trois mois et quelques restants de la législature.
Novembre 2023, peu après la votation sur l’initiative pluripartite « pour l’élection du Conseil communal par la population », l’exécutif a subitement fait volte-face, affirmant qu’il était nécessaire d’organiser une élection complémentaire afin d’assurer la bonne marche des affaires communales, le Conseil communal ne pouvant pas assurer toutes ses missions à quatre. Un argument plus que discutable que l’UDC a frontalement contesté, estimant qu’il s’agissait là d’une manœuvre politique menée au nez et à la barbe de la population.
Voilà qu’à peine une dizaine de jours après l’élection complémentaire tacite à l’exécutif, un autre conseiller communal annonce sa démission pour la fin du mois d’avril ! Le conseiller communal concerné, tout comme le reste du Collège, étaient forcément au fait de cette volonté, or, pas un mot à la population, ni au législatif en marge de l’élection complémentaire du mois de janvier, alors qu’une telle information était importante dans le cadre de ce processus !
De cette nouvelle manœuvre politique découle dès lors une question fondamentale de cohérence : le Conseil communal sera-t-il cohérent avec son message de ces derniers mois (affirmant qu’il est absolument nécessaire d’avoir cinq conseillers en poste pour assurer les affaires courantes) en organisant une élection complémentaire pour les deux mois restants de la législature ou désavouera-t-il complètement l’ensemble de ses arguments en laissant la place vacante, gérant ainsi les affaires à quatre tout en s’empêtrant dans une contradiction éhontée ?
UDC Val-de-Travers