Conseil général de Val-de-Travers
L’avenir de Barak s’inscrira au sein de la Commune
Lundi soir, le Conseil général de Val-de-Travers a validé, à une écrasante majorité, l’internalisation communale du centre Barak, ainsi que la reprise et la rénovation de son bâtiment. La structure d’accueil pour la jeunesse pourra être pérennisée, alors qu’elle faisait face à des difficultés financières.
Lors de sa dernière séance en septembre dernier, le législatif de Val-de-Travers s’était penché sur une motion populaire communale souhaitant l’augmentation du soutien communal au centre Barak, et l’avait acceptée.
À cette occasion, le Conseil communal avait indiqué réfléchir à une solution pérenne pour le centre et qu’il reviendrait « très prochainement » sur le sujet avec un rapport au Conseil général. Dont acte, lundi soir, où l’exécutif, par la voix de la cheffe du dicastère de la cohésion sociale, de la santé, de la culture et des sports (DCSCS), Sarah Fuchs-Rota, a présenté un projet d’internalisation communale de Barak, la reprise du bâtiment de l’association, pour un franc symbolique, et la rénovation, pour un crédit de 105’000 francs.
Selon la conseillère communale, cette intégration aux services communaux représentait la solution de garantir la pérennité du centre et de ses « prestations et actions fondamentales » pour la jeunesse, alors que la structure associative est en proie à de grandes difficultés financières depuis le retrait d’un de ses importants donateurs. L’accueil des groupes politiques fut en majorité positif, notamment à gauche. « Nous sommes convaincus qu’il est nécessaire d’effectuer cette internalisation », a relevé le socialiste Emil Margot, ajoutant que Barak n’était « pas un luxe mais un besoin social ». Pour le groupe Agora, Florian Stirnemann a souligné que le centre avait « toute sa raison d’être » dans l’encadrement de la jeunesse. En saluant ce projet, le popiste Philippe Vaucher a rappelé que sans cette reprise, le destin de la structure était la faillite.
Opinion mitigée du PLR
Dans les rangs de l’UDC, bien que favorable, l’accueil était un peu plus mesuré. « Depuis le début, nous ne sommes pas très enthousiastes au projet Barak », a déclaré Niels Rosselet-Christ, en notant un projet « aujourd’hui à bout de souffle ». Néanmoins, l’élu agrarien convenait que le centre constituait un soutien à une « frange désemparée de notre jeunesse » et que si Barak devait être réformé, il ne devait « pas disparaître ». Enfin, le chef de file UDC a qualifié cette intégration de « beau projet », avant d’annoncer que son parti veillerait à ce que « la démesure ne nous gagne pas ». L’opinion la plus mitigée fut exprimée par le PLR. « Nous sommes mi-figue, mi-raisin », avouait Adrien Pagnier, notant diverses interpellations au sujet du centre, comme la gestion de l’accueil et un coût annuel déjà élevé.
Toutefois, le groupe PLR souhaitait donner une chance à la structure, mais en demandant des garanties en matière de contrôle financier et de gestion, exprimées dans un amendement. Amendement auquel le Conseil communal faisait une contre-proposition à la formulation allégée. Après une brève interruption de séance, le PLR se rangeait derrière celle-ci, qui était d’ailleurs tacitement validée par l’ensemble des groupes politiques. Soumis au vote, le projet d’internalisation de Barak et le crédit pour la rénovation du bâtiment furent acceptés par 38 voix pour, aucune opposition et une abstention. Désormais, le travail débute pour le service de la cohésion sociale qui devra finaliser cette intégration, redéfinir l’avenir du comité de l’association Barak et les futures actions et prestations du centre d’accueil jeunesse. Pour ce faire, une commission relative au centre sera constituée.
Gabriel Risold
Large oui pour des travaux de réfection à Couvet
Lors de sa séance de lundi soir, le Conseil général a également accepté par 38 oui et 1 non une demande de crédit de près de 6 millions de francs pour des travaux communaux de réfection des aménagements et des réseaux des secteurs de la Grand-Rue et de la rue Saint-Gervais à Couvet. Comme l’a exposé le conseiller communal Eric Sivignon, le Canton de Neuchâtel a planifié la réfection de la route cantonale traversant Couvet, ce qui offre l’opportunité à la Commune de réaliser le réaménagement des espaces publics autour de cet axe et profiter de la fouille cantonale, pour une remise à niveau des infrastructures enterrées sous la chaussée. L’ensemble des groupes a salué le fait de bénéficier des travaux cantonaux pour entreprendre ces rénovations et notamment pour des infrastructures souterraines vétustes. Les travaux devraient débuter en avril 2025 pour le secteur Grand-Rue et en août 2026 pour celui de Saint-Gervais.