Conseil général de Val-de-Travers
Émotions et éloges pour la « der » de Frédéric Mairy
Lundi dernier, le législatif de Val-de-Travers a validé une demande de crédit pour réaliser les études préliminaires pour assainir le pavillon scolaire rue des Collèges 8 à Couvet, ainsi que plusieurs modifications de règlements. Surtout, cette séance était la dernière de Frédéric Mairy en tant que conseiller communal.
Parfois, le sujet majeur d’une séance du Conseil général ne figure pas à l’ordre du jour. Ce fut le cas, lundi soir, à Couvet, où les autorités de Val-de-Travers ont fait leurs adieux et rendu un chaleureux hommage au conseiller communal Frédéric Mairy pour sa dernière séance avant son entrée en fonction au Conseil d’État. Toutefois, les conseillers généraux se sont d’abord penchés sur différents rapports de l’exécutif, et notamment sur une demande de crédit de 188’000 francs pour la réalisation d’études préliminaires nécessaires pour l’assainissement énergétique et la mise en place d’un ascenseur du bâtiment scolaire, sis rue des Collèges 8 à Couvet.
L’ensemble des groupes politiques ont souligné la nécessité d’assainir le pavillon scolaire et d’y adjoindre un ascenseur. Seul le PLR, par la voix de Florian Dreyer, bien que « convaincu sur le fond », a émis une réserve quant au calendrier rapide de ces rénovations, en regrettant que le législatif soit amené à voter de « plus en plus de crédits » et appelant les autorités à prioriser leurs investissements futurs. Soumise au vote, la demande fut acceptée par 27 oui contre un avis contraire et aucune abstention. Le Conseil général a aussi validé, à l’unanimité, des modifications du règlement général de la commune et de celui de la distribution de chaleur des chauffages à distance communaux.
Éloges unanimes
Enfin, le législatif a pris connaissance du rapport d’information du Conseil communal relatif au budget 2024 amendé. Pour respecter l’amendement PLR de décembre dernier, l’exécutif a procédé à des économies à hauteur de 300’000 francs, ainsi qu’à la mise en place d’un écart statistique de 500’000 francs, outil utilisé par beaucoup de collectivités publiques. Les groupes ont accueilli favorablement l’option des autorités, le popiste Jean-Noël Bovard saluant son intelligence, même si Olivier Fahrni du PLR a noté que la solution comptable n’identifiait pas clairement les postes d’économies.
L’ordre du jour épuisé, les autorités de Val-de-Travers ont pu honorer Frédéric Mairy. Son collègue et président du Conseil communal, Christophe Calame, a rappelé son entrée en fonction le 24 juin 2013 et « plagié » les mots qu’avaient tenus ce dernier lors du départ de son prédécesseur, Jean-Nat Karakash : « D’échecs il n’y en a point et l’on ne peut que constater avec bonheur que tu es décidément taillé pour tutoyer les sommets ! ». Le socialiste Emil Margot a salué un attachement au Vallon tout sauf anecdotique et relevé les discours impeccables sans notes de Frédéric Mairy, avant de citer un aphorisme qui peut être celui de ce dernier : « Non, tout n’est pas politique ! Tout est théâtre, même la politique ! ». « Malgré tout, tu arrives à convaincre », a ajouté le popiste Philippe Vaucher, en notant une habileté de négociation.
Futur changement : la cravate
Pour le PLR, Alexandre Iseppi a souligné un élu « toujours à l’écoute et à la recherche de solutions ». « Si votre pragmatisme vous suit au Château, cela sera un plus pour notre canton », a conclu l’UDC Christiane Barbey. Touché par ces hommages, le conseiller communal démissionnaire a remercié les conseillers généraux actuels et passés pour leur engagement. « Ce fut une chance de travailler à ce poste depuis onze ans, et ce grâce à ceux qui ont porté la fusion dès le début », a-t-il avancé, avant d’insister sur l’importance du dialogue, du respect et du collectif, dans un contexte démontrant que la démocratie n’est « jamais acquise ». Finalement, avec humour, Frédéric Mairy a revêtu une cravate, lui qui est peu coutumier du fait, pour signifier son futur changement de fonction. Une verrée a clôturé cette soirée de Conseil général particulière.
Gabriel Risold