Culture
Trouble A met tout en œuvre pour une deuxième édition
Malgré une première édition financièrement déficitaire, le comité d’organisation de Trouble A veut se donner une nouvelle chance et projette une deuxième édition, légèrement remaniée. Pour ce, un financement participatif et une soirée de soutien seront mis sur pied.
En juillet dernier, nous avions laissé Patrice Jeanneret et les membres bénévoles de Trouble A avec une certaine gueule de bois et une incertitude après l’édition inaugurale de leur festival. Le bilan des trois jours de musique 100% suisse à Fleurier était en demi-teinte, la fréquentation n’ayant pas été à la hauteur de la qualité des spectacles et des artistes. « Notre plus grave erreur a été de se dire que c’était facile d’attirer 1500 personnes par soir à Fleurier », reconnaissent le directeur de la manifestation, Patrice Jeanneret, et le responsable des infrastructures, Denis Cherbuin. Le directeur de Trouble A avoue que l’automne fut une période assez « ingrate ».
Le manque d’affluence, estimé à environ 2000 festivaliers, fait que l’association est actuellement dans une situation financière « très tendue », selon Patrice Jeanneret, qui ne souhaite pas articuler de chiffre précis, mais on peut estimer le déficit de cette première édition à plusieurs dizaines de milliers de francs. « La grande majorité de nos créanciers s’est montrée hyper-compréhensive », relève-t-il, en précisant que des délais et des échelonnements de paiements ou des remises ont pu être négociés. Pourtant, ce « malus » financier ne décourage pas Trouble A de réfléchir à l’organisation d’une deuxième édition. « Beaucoup de monde nous y encourage », note Patrice Jeanneret.
Plusieurs actions
Volontariste, Patrice Jeanneret a pu constater de nombreux signaux positifs pour mettre sur pied une nouvelle édition, de la part de la commune, des partenaires et des sponsors. « Les bénévoles sont également prêts à suivre notre comité renouvelé dans l’aventure », explique-t-il, en soulignant aussi que la qualité de l’accueil et des infrastructures ainsi que la beauté du site ont séduit les artistes et qu’ils souhaitent venir dans ce festival 100% musique helvétique. Justement, certains partenaires de Trouble A ont convaincu les organisateurs de conserver ce concept. « C’est notre identité, il faut l’inscrire dans le temps », avance le directeur du festival.
Par contre, l’équipe de Trouble A est consciente que plusieurs éléments sont à revoir : une ou deux scènes, faire en open air, un chapiteau plus petit, mode de communication et de publicité sont des réflexions. « Certains de ces points dépendront des artistes engagés », note Denis Cherbuin, en relevant que les dates, le nombre et les horaires des concerts seront certainement changés. Le festival, lui, se tiendra toujours sur trois jours. Afin de repartir sur des bases saines pour une deuxième édition, le comité d’organisation annonce déjà différentes actions. La première, la présence du festival au marché de Noël de Boveresse, le 2 décembre.
Également, une campagne de financement participatif, entre le 1er décembre et le 15 janvier, sur la plateforme Heroslocaux.ch, a pour objectif de récolter entre 15’000 et 75’000 francs pour financer les cachets des artistes et les premiers frais de la future édition. Enfin, une soirée de soutien avec animation et DJs sera organisée le 13 janvier à espaceVal, avec pour but d’atténuer le déficit de cette année. « Si nous n’étions pas convaincus du bien-fondé d’une deuxième édition, nous ne nous battrions pas autant pour mettre en place ces actions », indique Patrice Jeanneret. Ainsi, ce n’est qu’à la mi-janvier que nous devrions connaître les nouvelles dates et les premiers noms de la mouture 2024 de Trouble A.
Gabriel Risold
Financement participatif : www.lokalhelden.ch/fr/troublea-2024