Culture
Trouble A: un intérêt pour la commune et la région
Il y a deux semaines, les organisateurs du Trouble A music festival levaient le voile sur leur programmation et différentes modalités. Soutien de l’événement, la Commune de Val-de-Travers accueille positivement sa création. Réactions avec Eric Sivignon, chef du dicastère du territoire, des sports et de la culture.
Des artistes suisses de premier ordre, trois soirs de musique live et plus de 6000 festivaliers attendus. Incontestablement, le Trouble A music festival sera un des événements culturels de grande ampleur au Val-de-Travers l’année prochaine. Parmi les nombreux soutiens du nouvel événement, la commune de Val-de-Travers a vu immédiatement la création de celui-ci « d’un bon œil ». « Il y a des intérêts et des demandes pour plus d’animations durant la période estivale sur la commune », explique Eric Sivignon, responsable du dicastère du territoire, des sports et de la culture (DTSC), en citant en exemple la mise en place du Cargo Bar à la piscine des Combes l’été dernier. « Un ‹ bon gros › festival de musique à Fleurier correspondait à certaines attentes et demandes », estime le conseiller communal.
Dès les premières rencontres avec le comité d’organisation, le chef du DTSC relate que l’exécutif a tout de suite constaté le parfait sérieux de celui-ci et qu’il ne s’agissait pas d’un rêve ou d’une lubie. « Et nous connaissons Patrice Jeanneret qui est responsable de l’organisation de nombreux événements dans le monde du scrabble », ajoute Eric Sivignon, en saluant le professionnalisme des membres de ce comité. à la suite de cela, le Conseil communal a étudié la possibilité de soutenir la manifestation. « Bien que nous savons que les finances sont ‹ serrées ›, nous avons estimé que ce projet avait un intérêt pour la commune et la région », poursuit-il. Le montant de ce soutien communal s’élève ainsi à 15’000 francs, dont la majorité représente la mise à disposition du terrain et de salle et de prestations de voirie, gestion des déchets et de protection de la population. Le soutien en « cash », lui, tournera autour de 6000 francs.
« Dans notre programme d’attractivité »
En ces temps de difficulté financière, on pourrait penser que cette aide financière est éventuellement exagérée, d’autant plus que le succès pour un festival nouveau-né n’a rien d’assuré. « Ce montant n’est pas astronomique et l’engagement communal est, somme toute, limité », relativise Eric Sivignon. « Et, nous sommes convaincus qu’il y a plus de positif que de négatif à en retirer ». Le conseiller communal tire quelque peu son coup de chapeau au comité bénévole de Trouble A et à sa volonté de proposer « quelque chose de nouveau pour la commune ». D’une certaine manière, cette création d’une nouvelle manifestation dépassant le cadre régional contribue un peu au « marketing communal » de Val-de-Travers. « Cela se situe parfaitement dans notre programme d’attractivité », relève le conseiller communal en estimant que cela fera probablement parler de la commune. Pour l’instant, le responsable du DTSC indique que les premiers retours sont positifs et qu’il n’a pas encore entendu de réticences.
Un des éléments qui pourraient faire grincer des dents pourrait être le niveau sonore des concerts, d’autant plus que quelques plaintes ont été déposées à la suite de certaines soirées du Cargo Bar l’été dernier. « C’est vrai qu’il y a eu quelques dérapages à ce sujet », reconnaît-il. Toutefois, le conseiller communal juge que le principal problème était lié au fait de la répétitivité, sur deux mois, des événements organisés à la piscine des Combes. Pour le festival Trouble A, Eric Sivignon estime que les possibles dérangements seront limités puisque rassemblés sur trois jours uniquement. « Mais cette thématique sera évidemment abordée dans les futures séances de coordination », précise-t-il. Des questions ou d’éventuelles tensions qui ne seraient pas sans rappeler celles qui avaient accompagné la création de la salle des Mascarons au début des années septante. Le Groupe Alambic avait alors entrepris une « campagne sourire » auprès de la population. L’avenir dira si le comité du Trouble A music festival devra agir de même...
Gabriel Risold