Cynologie
On a tiré la langue à Couvet!
Le concours annuel du club cynologique du Val-de-Travers a vécu une édition 2023 atypique. Non pas qu’il y a eu moins de participants qu’a l’accoutumée, mais les températures ont rendu les deux journées d’agility éprouvantes pour les chiens et leurs « guides ». Normalement, ça fourmille autour des deux terrains et il y a du monde dans tous les coins. Cette fois, les concurrents couraient se mettre au frais, sous les arbres, ou ils s’engouffraient dans la forêt, un peu plus loin. Et les chiens, pourquoi aboyaient-ils moins qu’en temps normal ? Parce qu’ils tiraient la langue pardi !
La popularité du concours ne tire pas la langue, lui ! à Couvet, 170 chiens ont affronté les obstacles le samedi et le dimanche. Les participants venaient de toute la Suisse mais aussi de France. Ce qui est inédit : « Depuis peu, on peut plus facilement franchir la frontière avec un ou plusieurs chiens pour aller participer à un concours canin. Ce qui était impossible, ou du moins très compliqué, par le passé. On a donc accueilli quelques Français cette année », détaille la présidente du club de cynologie du Vallon, Jessica Wyss.
Une journée – trois épreuves
La plupart débarquent en camping-car ou sortent les tentes pour dormir dans les abords du lieu de la compétition. D’autres, plus rares, repartent après une journée puisqu’il y a un concours par jour. « Un concours se décompose en trois épreuves. Il y a d’abord l’open. C’est une sorte d’échauffement pour les chiens car elle n’est pas prise en compte dans le calcul des points permettant de passer à la catégorie supérieure. Ensuite, il y a l’agility avec tous les obstacles présents sur le parcours (balance, palissade, passerelle,…) et on finit avec le jumping. » Le jumping regroupe uniquement des sauts, des tunnels et du slalom.
Après le ring, l’Areuse !
Dans cet univers mi-homme mi-canin, on parle de « conducteur » pour parler de celui qui guide l’animal. Et le terrain prend fréquemment l’appellation de « ring ». Savez-vous pourquoi ? Parce que les binômes à égalité sont départagés aux poings, à la fin de la journée ! Non, absolument pas, c’est pas ça du tout. Il s’agit simplement du lexique en vigueur, il ne faut pas chercher plus loin. Entre chaque passage sur le ring, les canidés ne vont pas aux coins mais « ils allaient plutôt plonger une petite tête dans l’Areuse. »
Qui tire le plus la langue ?
Outre les conditions météos vraiment extrêmes, il n’est pas dans les habitudes d’annuler un concours canin. Certes, chaque effort consentis sous un tel soleil se paie mais l’effort demandé est aussi court qu’intense. « Les chiens tirent la langue mais les conducteurs tirent aussi la langue après leurs passages. Rassurez-vous, ils ont pas mal de temps pour récupérer donc ce n’est pas un gros problème si on fait un peu attention. C’est normal ! » Et pour ceux qui auraient eu un coup de mou dans l’après-midi, la pasta party du samedi soir a définitivement remis tout le monde sur leurs pieds et toutes les langues dans leurs bouches, même les plus pendues !
Kevin Vaucher