D’anciens dirigeants de Valtra suspendus
Pour comprendre la décision rendue par la Chambre disciplinaire du sport suisse (CD), communiquée le 1er mai, il faut faire un retour dans le passé de plus de deux ans. En février 2022, Swiss Sport Integrity a reçu un signalement concernant un possible manquement à l’éthique de l’entraîneur de l’époque de la première équipe féminine du VBC Val-de-Travers Luiz Souza. Dix mois plus tard, et après de nombreuses auditions notamment, la Fondation a transmis son rapport d’enquête (accompagné de ses réquisitions) à ladite Chambre disciplinaire.
18 mois et 6 mois de suspension
Deux audiences ont alors eu lieu en présence de la majorité des joueuses concernées, de Luiz Souza ainsi que de la présidente et du vice-président du club de l’époque.
Le jugement a donc été annoncé il y a quelques jours, alors même que Luiz Souza a porté l’affaire en question devant le Tribunal arbitral du sport et que cette procédure parallèle est en cours. L’ancienne présidente Joëlle Roy a été condamnée à 18 mois de suspension de toutes fonctions dirigeantes au sein d’un club sportif suisse ainsi que d’une amende de 2000 francs. L’ancien vice-président Hervé Roy a reçu une peine moins lourde, à savoir 6 mois de suspension et une amende de 1500 francs. Cette différence de « traitement » s’explique par la nature des faits reprochés aux anciens dirigeants.
Des faits tolérés voire couverts
S’ils sont tous les deux condamnés pour complicité d’atteinte à l’intégrité psychique des joueuses, pour non-respect du devoir d’assitance et pour violations des dispositions relatives à la protection de procédure, le degré de « complicité » varie de l’un à l’autre selon le communiqué publié par Swiss Sport Integrity. La Chambre disciplinaire du sport suisse a ainsi relevé que Joëlle Roy avait été présente à plusieurs reprises lors d’incidents et qu’elle n’est pas intervenue comme elle aurait dû le faire pour protéger ses joueuses. Toujours dans ce document, il est même indiqué qu’elle serait allée jusqu’à couvrir Luiz Souza. Joëlle Roy aurait en outre tenté d’empêcher les joueuses concernées de témoigner par différents moyens d’entrave. Cette doléance est également adressée à Hervé Roy. Il est également condamné pour avoir jugé acceptable le comportement contraire à l’éthique de Luiz Souza et l’avoir toléré sans intervenir.
Comm. – KVA