Conseil général du 13 décembre :
budget 2022 déficitaire, l’UDC insatisfaite
Lors des débats sur le budget, l’UDC (qui représente aujourd’hui la 3e force politique communale) a frontalement dénoncé les manquements de la commune qui conduisent à cette situation précaire qui dure depuis maintenant plusieurs années. La situation est si mauvaise qu’il nous faut prélever plus d’un million de francs dans la réserve conjoncturelle !
Pour notre parti, il est clair que les efforts conséquents doivent être entrepris sur deux plans :
1. La baisse des dépenses, par le biais notamment de micro-économies sur les investissements ;
2. Le renforcement de l’attractivité de la commune, par le biais du gel des hausses d’impôts et de taxes, la priorisation de l’emploi aux Vallonnières et aux Vallonniers et le maintien de nos infrastructures nécessaires mais sans options de luxe.
En outre, l’UDC déplore les effets induits par l’extension de l’impôt foncier (qui avait été vainement combattue en 2019 par l’UDC, seule, face à une majorité complaisante composée de la gauche et d’une partie du PLR), qui certes rapporte quelque 800’000.- francs dans les caisses communales mais qui, en contrepartie, décourage fortement les investisseurs sur le moyen et long terme et réduit dès lors drastiquement l’attractivité de notre commune !
À l’exigence de l’UDC quant à la priorisation de l’emploi pour les Vallonnières et les Vallonniers face à la rude et toujours plus importante concurrence de la main-d’œuvre frontalière bon marché dans tous les domaines, le Conseil communal a sobrement « rappelé que les frontaliers rapportent » des deniers à notre commune… le Conseil communal PS–PLR semble perdre de vue que les emplois aux mains des frontaliers ne sont pas aux mains des habitants de la commune, qui pour beaucoup se retrouvent soit au chômage, soit contraints de quitter la commune vers d’autres régions plus favorables. Notre commune perd des habitants, c’est un fait. Comment peut-on dès lors croire que nous attirerons significativement plus d’habitants dans notre commune si nous ne pouvons pas garantir un emploi à ces personnes ?
L’UDC reste convaincue que des efforts supplémentaires peuvent être entrepris par le Conseil communal PS-PLR. L’UDC n’est pas avare en propositions et restera vigilante en proposant cette année un train de mesures d’économies ciblées sur les dossiers qui seront traités au sein du législatif communal. Nous saluons toutefois la pertinence de l’amendement du Conseil communal, approuvé à une large majorité, qui prévoit le gel de l’échelon communal pour un an ainsi que le passage à un système d’auto-assurance, un « risque » raisonnable qui engendre une économie de quelque 150’000.- francs ; à ce sujet, face à l’invective de l’extrême gauche (POP) qui accusait l’UDC de vouloir fouler aux pieds la fonction publique au profit du secteur privé par son soutien « sans regret » à cet amendement, nous avons également rappelé que l’économie vit du fruit du secteur privé, qui est un créateur de richesses, là où les collectivités publiques (qui pourtant jouissent de conditions salariales et sociales sensiblement supérieures à celles du secteur privé) ne subsistent que par les contributions de ces mêmes créateurs de richesses et non par ses propres moyens.
Ces intenses débats et ces quelques ajustements ont quand même conduit au refus unanime du budget final par l’UDC, une fois de plus seule face à une majorité composée de la gauche et d’une majeure partie du PLR qui a approuvé le budget 2022 déficitaire.
UDC Val-de-Travers,
Niels Rosselet-Christ