Mais que fête-t-on donc le 1er mai ?
En mai 1886, une grève générale mobilisant 340’000 travailleurs fut lancée à Chicago, aux États-Unis, pour la revendication de la journée de travail de huit heures. Il y eut des morts et des blessés. Le mouvement ouvrier n’a pas cessé de lutter pour acquérir des droits qui aujourd’hui nous semblent aller de soi : l’interdiction du travail des enfants et l’école obligatoire et gratuite, un salaire plus digne et mensualisé, les congés payés (vacances payées), une diminution du temps de travail, une assurance accident payée par l’employeur, le droit de vote des femmes, des assurances chômage, APG, AI et AVS payées paritairement par les employés et les employeurs, une assurance maladie obligatoire, un 13e salaire dans beaucoup de conventions collectives, une meilleure protection contre le mobbing et les licenciements abusifs, un salaire minimum (NE-JU-GE), un congé maternité et paternité, etc.
Voici l’origine de la fête du 1er mai, journée de célébration des combats des travailleuses et des travailleurs. Comme pour tant d’autres commémorations, notre système néolibéral cherche à la priver de son sens en la transformant en une gentille petite fête où l’on se retrouve pour scander quelques slogans et partager un pique-nique.
Nous aurions tort de nous endormir en pensant que ces luttes appartiennent au passé : ces droits durement acquis sont de plus en plus menacés. Effrayées par les délocalisations et les menaces de licenciements collectifs, de nombreuses personnes sont obligées d’accepter des postes précaires et des contrats bancals, voire de travailler sans contrat ou sur appel. Les conditions des travailleurs régressent dans tous les secteurs.
Le 1er mai doit être plus que jamais une piqûre de rappel : pour rendre honneur à celles et ceux qui se sont durement battus pour nos droits, tout en respectant les recommandations sanitaires en vigueur, la gauche de Val-de-Travers (PS/POP/UNIA) organise une célébration atypique.
Nous proposerons un parcours où nos visiteurs pourront découvrir la nouvelle bibliothèque ouvrière qu’UNIA inaugure dans ses locaux en face de la gare de Fleurier, écouter deux musiciens qui se produiront « en boucle », se servir de différents documents mis à leur disposition, signer des pétitions et s’entretenir avec des élus et des membres des groupes dans une permanence politico-sociale mise en place pour la journée.
Trois orateurs sont attendus : Silvia Locatelli pour UNIA, Romain Dubois pour le PS et Léa Aligizakis pour le POP. Nos musiciens seront Rubén Domínguez et Yaroslav Ayvazov. Nous saluons l’engagement généreux de toutes ces personnes.
Covid oblige, nous nous abstiendrons de servir la traditionnelle soupe aux pois. La fête aura donc lieu l’après-midi.
Voici les informations pratiques :
Samedi 1er mai de 14 h à 17 h, place de la Gare à Fleurier et locaux d’UNIA en face de la même gare.
Début des discours à 15 h.
Début du parcours à 14 h en respectant le sens de la visite et le nombre maximum de personnes présentes à la fois (voir annonce ci-dessus).
PSVT / POP VdT /UNIA