Dernier week-end de tirs obligatoires
Une société qui (a) fait du bruit
La société de tir « La Verrisanne » sʼapprête gentiment à sortir dʼune année sans précédent. Alors que plusieurs de ses jeunes tireurs seront en lice sur des finales cantonales ou nationales en septembre, elle a accueilli les « retardataires » des tirs obligatoires le week-end passé. Après la première édition mémorable du tir historique des Bourbaki et la réception du tir cantonal, les membres verrisans ont pas eu beaucoup de temps pour « sortir du stand ». On fait le bilan.
En cette fin de vendredi après-midi, la mécanique est parfaitement au point au stand de tir de « La Verrisanne ». Les tireurs sont accueillis par le président Jean-Bernard Wieland qui contrôle lʼarme et le tireur avant de le laisser aller plus loin. Avant ça, il lui fournit encore ses 20 munitions, et éventuellement quelques cartouches dʼessai. Feu !
1977-2022, les habitudes changent, la sécurité prime
« Je fais ça depuis 1977 alors je sais comment ça fonctionne », débute Jean-Bernard Wieland, entre deux contrôles.
Cʼétait plus simple à lʼépoque. On arrivait, on tirait et on repartait. Maintenant, il y a beaucoup de paperasse et de documents à envoyer à Berne.
Une fois le tir effectué, Mégane Verdon contrôle les données du tireur, à savoir son nom, son arme, le nombre de cartouches dʼessai tirées et son résultat. Son carnet de performance est également rempli pour quʼil soit bien à jour. Par ailleurs, Mélanie Renaud entre toutes les infos dans un logiciel informatique et le résultat est directement envoyé dans la capitale où sont répertoriés tous les tirs obligatoires.
Obligation pour ceux qui désirent garder leur arme
Cʼest important pour les tireurs car il faut un certain nombre de mentions pour toucher des récompenses.
Ca compte particulièrement pour ceux qui sont dans leurs trois dernières années de cours obligatoires. En effet, ils doivent tirer deux fois en campagne et deux fois les tirs de service pour pouvoir garder leur arme personnelle à la maison. Sinon, ils doivent la rendre à lʼarmée. Quarante à cinquante « retardataires » ont profité de ce dernier week-end pour sortir leur carnet de performance en dernière minute. à lʼaccueil, le président a parfois fait « coup double » en encaissant en même temps les cotisations de membres qui ne les avaient pas encore honorées. 45 ans dʼexpérience, ça ne sʼimprovise pas !
Le travail de Mélanie Renaud et des formateurs
Après deux années flanquées du sceau du Covid, 2022 aura été mémorablement intense pour La Verrisanne.
Je vous le dis, cʼétait presque un peu trop dʼenchaîner le tir historique des Bourbaki et le tir cantonal. Jʼai été émerveillé de voir que tous les membres ont tiré… à la même corde et quʼil nʼy a pas eu de brouille. Quand quelquʼun était à la limite, il y a toujours eu une personne pour lui tendre la main.
Cette solidarité se retrouve jusque chez les jeunes tireurs dont sʼoccupent Mélanie Renaud et deux autres formateurs du cru.
Même si lʼâge varie de 13 à 20 ans, chacun a su trouver sa place. On a réussi à faire prendre ce mélange grâce à leur cohésion. Ils savent être sérieux pendant quʼils tirent puis passer des moments plus détendus ensemble par la suite,
étaie-t-elle.
Les jeunes tireurs à lʼépreuve du feu
Nos formateurs ont fait un sacré boulot. Moi, jʼaurais été trop dur,
leur rend hommage Jean-Bernard Wieland. Sur le terrain, il est venu le temps de confirmer avec plusieurs finales à venir ces prochaines semaines. Baptiste Hotz ira dʼabord défier la concurrence sur la finale helvétique de tir en campagne à Bâle (ce dimanche 4 septembre) avant de rejoindre Nils Racheter, Yanis Bellenot et Bastien Maire, à Lucerne, pour la finale par équipe (17 septembre). Eh oui, les membres de La Verrisanne nʼont pas fini de faire du bruit !
Double titre cantonal pour Mathias Gerber
Samedi passé, le Vallonnier Mathias Gerber a été très inspiré lors des finales cantonales de tir sportif à Peseux. Il a décroché le titre en catégorie « deux positions » ainsi que dans la catégorie « armes dʼordonnance ». Il a également été en évidence dans le concours « trois positions » avec la deuxième place. Seul Louis Delays lʼa empêché de faire le triplé gagnant.