Des transports communs nouveaux ou renforcés
On compte les voitures aux Verrières… comme si, depuis le temps, on ne savait pas qu’il en circule beaucoup trop sur la route internationale Pontarlier-Neuchâtel…
Il faut vraiment être né d’hier pour l’ignorer ! Un radar serait nettement plus utile… et, en plus, cela rapporte de l’argent, donc cela devrait intéresser nos hautes autorités, toujours à l’affût de pouvoir remplir des caisses qui semblent sans fond…
Si encore on faisait les choses correctement, c’est-à-dire compter les véhicules depuis la douane, puis, à chaque bifurcation importante, compter à nouveau, on pourrait déterminer combien et à quelle heure vont à La Côte-aux-Fées, combien tournent en direction des Bayards et combien filent sur Fleurier ; sur de telles données solides, on pourrait songer à des transports en commun nouveaux ou renforcés, voire décalés dans le temps par rapport à ce qui existe actuellement. Seulement voilà : non seulement on ne le fait pas, mais on projette de faire disparaître le peu de transports publics qui passent la frontière ! Cerise sur le gâteau : dans les hautes sphères politiques du canton de Neuchâtel, c’est la même personne qui dirige le comptage idiot et qui promulgue la restriction de circulation des bus pour et de Pontarlier…
Suivant à qui l’on s’adresse, on nous dira que, lorsque la main droite ne sait pas ce que fait la gauche, démence sénile et autre Alzheimer ne sont pas bien loin…
D’autres songeront au principe de Peter, qui veut que celui qui veut toujours être plus haut dans les échelons de fonctions sans en avoir les capacités finit ses jours de travail en faisant tout et n’importe quoi, en coûtant un maximum à la société s’il a le bonheur
d’être fonctionnaire… D’autres songeront au dédoublement de la personnalité, qui rime rarement avec le doublement de l’efficacité… Et d’autres secoueront la tête en disant ceci : « On savait que, de Neuchâtel, nous venaient la bise et les impôts : désormais, il faut y ajouter ce que chantait si bien Brassens… et ce n’est ni ‹ boîte à outils › ni ‹ gare au gorille ›… »
Et les remèdes, me direz-vous ? Il n’y en a, au niveau politique, paraît-il, que deux : la démission, méthode rapide et salutaire, et la veste, méthode plus lente et qui, surtout, permet à l’incompétent concerné de sévir jusqu’à la dernière minute, quitte à faire un maximum de dégâts tous plus difficilement réparables les uns que les autres…
Lorsque, dans notre pays en général et dans notre canton en particulier, on cessera de gaspiller les deniers publics en refaisant, d’une part, maintes et maintes fois les mêmes travaux inutiles et en ayant, d’autre part, la mauvaise personne à un poste clé, alors nous aurons tous le sourire pour nous acquitter de nos impôts, sachant qu’enfin ils seront attribués à des causes utiles, voire indispensables…
…ne me dites pas que vous êtes sceptiques, vous me consterneriez…
Sylvain Moser, Les Verrières