École Jean-Jacques Rousseau
Le Covid-19 a eu raison des camps de ski
À leur tour, la commune de Val-de-Travers et la direction de l’école Jean-Jacques Rousseau se sont résolues à annuler les camps de ski qui étaient agendés du 8 au 12 mars. Un choix presque la mort dans l’âme, mais conforme à une certaine logique.
Aucun miracle n’aura eu lieu. Le 5 février, le Conseil communal de Val-de-Travers et la direction de l’école Jean-Jacques Rousseau annonçaient, dans un communiqué, l’annulation des camps de ski qui auraient dû se tenir du 8 au 12 mars prochain. L’exécutif de la commune et la direction scolaire reconnaissent que ce type d’activités extrascolaires est essentiel dans le programme scolaire et, jusqu’à vendredi dernier, l’objectif commun était de repousser « aussi loin que possible » cette décision « si dommageable pour les élèves ». Malgré cette bonne volonté et même si durant les dernières semaines Christophe Calame, responsable du dicastère de la jeunesse et de l’enseignement, observait une évolution plutôt positive des chiffres du canton de Neuchâtel, il a fallu se rendre à l’évidence. La probable prolongation des mesures sanitaires fédérales et l’incertitude de la situation pandémique actuelle ne permettent pas l’organisation de cette semaine blanche.
La raison prime sur le cœur
Deux jours après la décision de la commune de Val-de-Ruz, le Conseil communal de Val-de-Travers et la direction de l’école Jean-Jacques Rousseau ont opté pour la voie de la raison et renoncé « sans gaieté de cœur » aux camps de ski afin d’éviter une éventuelle émergence d’un foyer de contamination et de «ramener » le SARS-CoV-2 dans le Val-de-Travers. Ainsi, ce sont une douzaine de classes de 7e et de 10e années de Couvet et Fleurier, soit un peu plus de 200 élèves, qui ne dévaleront pas les pistes de la station vaudoise de Leysin.
Pourtant, nous avions avec nos partenaires hôteliers véritablement tout mis en place pour que cela se passe bien,
nous indique le conseiller communal sur le ton de la déception. D’importants concepts sanitaires avaient été élaborés pour empêcher toute contamination, comme en évitant que les classes ne se croisent durant cette semaine. Cependant, le risque d’être à l’origine d’un « cluster » et de créer la polémique l’a emporté sur la possibilité d’offrir une semaine de ski aux élèves du Val-de-Travers. L’arrivée de nouveaux variants du virus a-t-elle fait pencher la balance ?
Cela n’a pas été déterminant, mais c’était un élément parmi tous les autres,
nous répond Christophe Calame. Toutefois, l’annonce ce lundi de 8 cas du variant britannique dans deux écoles neuchâteloises et d’une centaine de personnes en quarantaine conforte le collège exécutif de la commune dans la justesse de sa décision.
Des partenaires compréhensifs
La fatalité de cette annulation n’engendrera aucuns frais.
Nous avons eu de la chance avec nos partenaires, hôtels et caristes,
nous explique Christophe Calame. En effet, les autorités ont pu négocier des conditions contractuelles particulières et aucunes arrhes n’ont dû être versées. Néanmoins, le conseiller communal regrette quelque peu l’absence de décision cantonale qui aurait clarifié la situation. Au final, à quelques semaines de cette semaine blanche, le Conseil communal a choisi de prendre ses responsabilités face à la réalité de la situation.
Selon l’évolution de la situation sanitaire, la direction de l’école Jean-Jacques Rousseau étudiera durant les semaines à venir les activités extrascolaires susceptibles de remplacer ces camps de ski. Ainsi, cette semaine blanche aura tout de même une couleur.
Gabriel Risold